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Pollet: « Pourquoi changerais-je mon style? »

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

Des corons au Pays Noir, David Pollet a grandi avec l’expression « aller au charbon », et l’a amenée jusqu’aux terrains. Retour sur le parcours d’un attaquant qui a écarté l’égoïsme du buteur de son vocabulaire. Extraits.

David Pollet à propos…

…de ses valeurs : « J’ai deux parents ouvriers, mon papy était dans les mines. J’ai cette valeur de vouloir bien faire, de tout donner. Ce sont les valeurs du club de Lens, et c’est un peu pareil ici à Charleroi, qui partage cette situation de ville minière. (…) Je considère que mes valeurs sont une qualité, mais c’est vrai que ça peut devenir un gros défaut (ce manque d’égoïsme, ndlr) pour un attaquant. Mais aujourd’hui, je vais avoir 29 ans, j’ai fait une bonne partie de ma carrière dans ce registre, je ne vois pas pourquoi je changerais mon style, ou mes valeurs. De toute façon, c’est difficile de changer un personnage. Moi, je suis heureux comme ça. »

…de ses échecs à Anderlecht et Gand : « Mon manque d’égoïsme a pu jouer. Une bonne année à Charleroi m’a permis de signer à Anderlecht, qui avait besoin d’un attaquant. J’avais les qualités que vous citez (taille, vitesse, frappe, ndlr), je suis belge… Je pense que ça a aidé pour mon transfert. Maintenant, je n’ai pas envie de vivre avec des regrets sur ce passage un peu délicat, même si j’en garde aussi de bons souvenirs. Le seul petit regret, c’est d’être parti aussi rapidement d’Anderlecht pour Gand. Mais le discours de Vanhaezebrouck au téléphone, tu donnes le même à dix autres personnes, ils signent tous à deux mains. Au final, le plus important, c’est que j’ai su rebondir aujourd’hui. »

…de la saison dernière : « L’année dernière, j’ai eu une saison assez délicate, où je finis quand même meilleur buteur du club, mais ça reste une saison mitigée. Je me suis dit que je coupais dix jours et que je partais en vacances, mais que j’allais travailler. J’ai bossé, j’ai fait une bonne préparation, et je me sens bien dans mes baskets sur et en dehors du terrain. Et puis, je suis un attaquant, j’ai besoin d’être alimenté. Si tu n’es pas servi dans les meilleures conditions, c’est difficile pour n’importe quel attaquant. Aujourd’hui, on est dans un système où je me sens bien. Le coach veut un pressing permanent et ça me plaît, parce que je ne suis pas avare d’efforts. Quand tu vas presser et que tu vois les deux 6 qui sont proches derrière toi, que tu récupères le ballon plus haut, c’est plus facile pour tout le monde. « 

…de la concurrence :  » Dans un effectif, tu ne peux pas avoir qu’un attaquant, et c’est souvent le plus performant qui joue. Jerem (Perbet, ndlr), il a su être tueur au bon moment, et c’est devenu plus difficile pour moi. (…) C’était à moi d’essayer de faire la différence quand on me donnait l’opportunité de jouer. « 

…de l’attrait de la Ligue 1 : « Je sais que le directeur général d’Angers m’adore, et qu’ils sont toujours intéressés. Mais je ne regrette pas mes choix, je me sens bien à Charleroi. »

Par Guillaume Gautier

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