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Philippe Albert apprécie Hanni : « Il me fait penser à Degryse »

Un premier but officiel pour Anderlecht après trois minutes, le brassard et l’appréciation du public. Malgré le scepticisme ambiant, Sofiane Hanni est devenu le cerveau des Mauves en un rien de temps.

Deux minutes et onze secondes. Il n’en a pas fallu plus à Sofiane Hanni pour conquérir les coeurs des supporters mauves dès son premier match officiel. Le lieu du délit : le stade Olimp de Rostov, en Russie. Ses complices? Steven Defour, auteur du corner parfait, et Youri Tielemans, dont la feinte a placé Hanni dans une position idéale pour offrir l’avantage à Anderlecht. Le but a permis aux Mauves de réaliser un 2-2 prometteur, qui ne les a malheureusement pas empêchés d’être éliminés par le club du Don huit jours plus tard. Adieu, la Champions League! Mais en 131 secondes, Hanni a balayé tous les doutes qui entouraient son transfert et tous les préjugés qui lui collaient aux basques.

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« Une catégorie restreinte de joueurs a le don d’être immédiatement rentable dans un grand club », explique Philippe Albert, qui a lui-même réussi son passage de Malines à Anderlecht en 1991. « Hanni me fait un peu penser à Marc Degryse: il n’a pas eu besoin de temps d’adaptation non plus à son arrivée du Club Bruges. Savez-vous ce qui me conforte dans ma conviction qu’Hanni est fait pour Anderlecht? Le fait qu’il a toujours fait son boulot dans une équipe peu convaincante. On dirait que ça ne lui fait rien d’être baladé du centre au flanc et vice-versa. Il va bientôt éclater complètement. C’est certain. Il y arrivera dès que ses automatismes avec Stanciu et Teodorczyk seront rodés. En Belgique, même le Club Bruges et Gand ne peuvent égaler ce trio offensif. »

Avec cinq buts et autant d’assists, Hanni semble avoir gagné sa lutte de pouvoir face à Nicolae Stanciu, pour le moment. Le Franco-Algérien a gagné en influence sur le terrain. Ce n’est pas un secret: Hanni préfère jouer dans l’axe. Tant que Stanciu ne trouve pas ses marques, le Parisien possède suffisamment d’arguments pour réclamer une place centrale.

Hanni a un avantage supplémentaire: les attentes sont en rapport avec le prix de son transfert. Basses, donc. Même si son père, Nordine, attribue le succès de son fils à une autre variable: Sofiane aurait enfin atteint sa maturité intellectuelle. Il ne s’est pas mis la pression et n’a pas gambergé sur ses chances réelles de jeu au Sporting pendant la préparation.

« Il faut se préparer mentalement à un transfert dans un club comme Anderlecht. Eh bien, Sofiane était prêt », explique Nordine. « Mon fils a toujours été comme ça: il progresse chaque fois qu’il se retrouve avec de meilleurs footballeurs. Je lui ai toujours répété la même chose: ne t’interdis rien dans la vie mais ne surestime pas tes capacités. Doit-il se limiter à Anderlecht? Il n’a encore que 25 ans… »

Par Alain Eliasy

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