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Paul Gheysens, sportif de l’année

Non, il n’était pas dans les nommés pour le trophée du Sportif de l’Année, mais depuis qu’il est devenu propriétaire de l’Antwerp, le week-end du retour en D1, Paul Gheysens a été omniprésent dans les médias. En avril et mai, il a dévoilé ses plans pour le club. Et en fin d’année, il a fait parler de lui via la construction du stade national et la reprise d’Anderlecht.

Sept mois lui ont suffi pour devenir un acteur incontournable sur la carte de notre football. Pas mal pour un homme qui, avant de construire le nouveau stade de Gand, n’avait aucun lien avec ce sport. Son fils a bien ce lien et il est supporter d’Anderlecht. Mais le père, non.

Du côté de l’Antwerp, tout s’est super bien passé. En quelques mois, ce club avait une nouvelle tribune principale et une nouvelle équipe qui se bat pour finir dans le Top 6, grâce à la discipline de fer d’un entraîneur roumain et au carnet d’adresses d’un Liégeois. Bref, ce sont des étrangers qui ont replacé l’Antwerp sur les rails.

Par contre, s’imposer dans la capitale, c’est encore autre chose. Bart Verhaeghe ne le sait que trop bien. Il a réussi à racheter le Club Bruges en un clin d’oeil, mais construire son complexe commercial Uplace lui impose un gros lobbying depuis plusieurs années. Paul Gheysens est confronté au même type de difficultés à Bruxelles. Prévoir des bulldozers pour éliminer un chemin vicinal, même s’il n’est plus utilisé, ça ne lui a pas valu que de la publicité positive. De même, sa menace de réclamer des dommages à Anderlecht, qui s’est engagé à occuper le stade national, a été très mal perçue dans la maison mauve. Et sa cote de popularité en prend encore un coup quand il veut interdire la publication d’un ouvrage sur la construction (et surtout le financement) du stade de Gand.

Transformer nos clubs de foot en sociétés anonymes répond à une réalité économique mais on a relevé plusieurs couacs lors des cinq, six dernières années. Parlez-en à Roland Duchâtelet, qui a dû s’enfuir du Standard à cause de supporters déchaînés et qui ne connaît pas plus de succès à Charlton.

Donc, oui, on peut dire que Paul Gheysens est la personnalité foot de l’année. Et il est confronté à la réalité de ce milieu. Parfois on gagne (avec l’Antwerp), parfois on perd (à Bruxelles). Reste à perdre la tête haute. Et ça, il doit encore l’apprendre.

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