© BELGA

Olivier Renard :  » Il faut assister les footballeurs d’aujourd’hui pour tout, c’est une catastrophe « 

Pierre Danvoye
Pierre Danvoye Pierre Danvoye est journaliste pour Sport/Foot Magazine.

Au crachoir, le directeur sportif du Malines qui a écrit une page d’histoire le week-end passé à Anderlecht, avec les trois penalties arrêtés par Jean-François Gillet.

Jean-François Gillet a pas mal souffert en début de saison, il y a eu pas mal de critiques sur son niveau de jeu !

Renard : Les premières critiques sont arrivées après notre départ raté, zéro sur six. Entre parenthèses, on a commencé le championnat en devant aller à Ostende puis à Bruges, deux déplacements consécutifs à cause des travaux dans notre stade ! Il n’avait eu que deux semaines de préparation parce qu’on avait permis aux internationaux de reprendre un peu plus tard, puis la finalisation de son prêt avait traîné parce que les dirigeants de Catane avaient été arrêtés par la police. Il n’a pas nécessairement sorti deux grosses prestations, mais le reste de l’équipe non plus. Et forcément, comme c’était la même équipe que la saison dernière, à l’exception de Gillet et de Vladimir Volkov qui remplaçait Obradovic, ce sont ces deux-là qu’on a montrés du doigt. Surtout Gillet, vu son statut d’international. La presse l’a carrément attaqué, c’est ça qui me choque. Et ce qui est contradictoire, c’est que le public de Malines l’a élu joueur du mois.

Philippe Vande Walle, votre préparateur des gardiens, est toujours fidèle à son style rentre-dedans, à la télé et à la radio. C’est facile de le gérer au quotidien ?

Renard : C’est un des meilleurs entraîneurs de gardiens en Belgique. Après, il faut pouvoir le gérer, ça c’est clair. Il fait parfois des déclarations qui font du bruit mais je préfère un gars comme ça qu’un gars qui ne dit rien pendant longtemps puis explose subitement. C’est comme dans un couple : tu laisses aller les choses, puis quand ça pète, c’est le divorce.

Les vestiaires d’aujourd’hui ne sont plus ceux que tu as connus au début de ta carrière. Tu n’as pas du mal avec l’évolution ?

Renard : J’ai commencé à jouer au foot avec des gars qui étaient responsables, aujourd’hui c’est la catastrophe à ce niveau-là. Il faut assister les joueurs pour tout. C’est malheureux mais on n’a pas le choix si on veut qu’ils prestent le week-end. Tu pourrais dire : -Ceci et cela, il peut s’en occuper lui-même, il n’a quand même que ça à faire. Mais si tu le fais pour lui et s’il est bon le jour du match parce qu’il a eu la possibilité de ne penser qu’au foot, c’est mieux.

Par Pierre Danvoye

Retrouvez l’intégralité de l’interview d’Olivier Renard dans votre Sport/Foot Magazine

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire