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Mons, La Louvière et Ath dans le même sac

Stephane Vande Velde

L’avenir s’annonce bien sombre pour le football hennuyer.

Les nouvelles se succèdent et ne sont pas bonnes pour le football hennuyer. Depuis quelques mois, la liste des clubs en difficultés financières s’allonge. Mons est sans doute le club qui a reçu le plus de publicité. La piste Salvatore Curaba n’a mené nulle part, l’ancien joueur de Charleroi ayant jeté le gant devant les dettes plus importantes que prévues mais aussi les créances demandées par Dominique Leone. Un groupe d’investisseurs établi en Ukraine et composé d’un homme d’affaires ukrainien et d’un autre Géorgien s’est manifesté dans ce qui ressemblait à la carte de la dernière chance avant une radiation pure et simple mais les négociations n’ont pas abouties. Comme à chaque fois dans pareil cas, on peut se demander si ces repreneurs avaient une certaine crédibilité et s’ils visaient vraiment le bien du club. L’exemple de Visé ou de Lens en France doivent inciter à la prudence tous les dirigeants acculés. Le Beerschot ou Malines ont recommencé en bas de l’échelle en y gagnant un supplément d’âme.

Mais Mons n’est pas le seul club au bord du gouffre. Un peu plus loin, La Louvière ne sait pas trop comment sortir de l’ère Murat Tacal. Depuis le début de l’année 2015, les Loups jouent avec des jeunes afin de ne pas alourdir les dettes. Les Louveteaux ont connu des débuts compliqués avant de vivre leur première victoire ce week-end face à Sprimont (3-2). Alors que le maintien en D3 semble se dessiner, l’avenir du club peut commencer à s’ébaucher. Et plus que jamais, c’est Tacal qui détient les clés. Mise en instance de radiation suite à des paiements dus à l’ancien T1, Thierry Pister, la direction de l’URLC a finalement réglé l’affaire en présentant un plan d’apurement. La ville attend maintenant désormais de Tacal qu’il se retire tout en réglant les dettes fédérales (ce qu’il aurait promis) avant de sortir du bois. Elle a déjà sondé quelques partenaires locaux, dont Salvatore Curaba, qui n’a pas dit non mais a demandé un délai de réflexion d’un mois. Depuis qu’il a mordu à l’hameçon montois, Curaba est cité dans tous les clubs hennuyers à la recherche d’un partenaire (son nom a également circulé au RMP).

Toujours dans le Hainaut, Ath est confronté aux mêmes problèmes. Récemment, dans les colonnes de Sud-Presse, l’ancien défenseur de Roulers et Mouscron, Chemcedine El Araichi, aujourd’hui à Ath, avait parfaitement résumé la situation. « Vu la conjoncture, je suis conscient qu’il n’y aura pas une montagne d’offres. Il suffit de prendre l’autoroute de Mouscron à La Louvière pour constater que tous les clubs sur le chemin sont en difficulté ». Ath a décidé de s’unir avec Ostiches (P1) pour continuer à exister. Reste à régler le problème de son matricule. Récemment, la rumeur d’une reprise du matricule 2899 de ce club de D3 par Schaerbeek a circulé mais les Bruxellois sont échaudés par le montant des dettes (supérieures de 25% à ce qui avait été annoncé). De plus, Schaerbeek n’est intéressé que si Ath (15e) reste en D3, ce qui n’est pas encore garanti. Pour Schaerbeek, il s’agirait de la deuxième reprise de matricule en deux ans après celui de Terjoden la saison passée. Le club avait de ce fait évité la P2 pour se retrouver en Promotion.

Par Stéphane Vande Velde

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