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Mauvais bulletin pour Hasi en championnat

Besnik Hasi doit-il commencer à se faire du souci quant à sa carrière ? Pas pour le moment. Le Kosovar de 43 ans jouit d’un énorme crédit au sein de la direction, grâce au titre décroché contre toute attente en 2014 et à l’inoubliable campagne européenne qui a suivi.

Même après l’affligeante défaite à Qarabag, Herman Van Holsbeeck a protégé son entraîneur. Le manager a imputé la responsabilité de la défaite à ses footballeurs grassement payés, auxquels il a conseillé de se regarder dans la glace.

Pourtant, au bout d’un an et demi, le bulletin de Hasi en championnat est particulièrement maigre. Il a gagné 33 matches sur 61, soit un peu plus de la moitié. L’entraîneur des Mauves n’a pris que 64,48% des points en jeu. Ses prédécesseurs Hugo Broos (74,33%), Aimé Antheunis (73,20%), Ariël Jacobs (72,19%), Frank Vercauteren (70,21%) et John van den Brom (65,70%) ont fait mieux. Depuis la saison 1992-1993, seuls Arie Haan (56%), René Vandereycken (43,59%) et Herbert Neumann (0%) ont présenté un moins bon rapport. Faut-il s’étonner que tous trois se soient retrouvés à la rue avant la trêve hivernale ?

Depuis l’intronisation d’Hasi, on cherche les buts à la loupe. Les supporters ont laissé leur boulier-compteur à la maison depuis longtemps. Sous la férule d’Hasi, le Sporting n’a inscrit que 104 buts en 61 duels, soit en moyenne moins de deux goals par match. C’est inquiétant pour un club qui a introduit en Belgique le terme de football-champagne. A titre d’exemple, cette saison, les Bruxellois n’ont inscrit deux buts ou plus que contre Waasland-Beveren, OH Louvain et Westerlo. Hasi n’en peut rien si ses joueurs gaspillent les occasions les plus simples et sont incapables de convertir un penalty mais quand le problème de finition se représente chaque semaine, un entraîneur doit commencer à se poser des questions.

Donc, le peuple se retourne contre Hasi. Dimanche, après le nul contre Malines, l’entraîneur en a pris pour son grade au stade Constant Vanden Stock, pour la première fois. Pourquoi avait-il laissé sur le banc Tielemans, le prince sans couronne du Parc Astrid, ont demandé les supporters ? Homme de la maison, Hasi ne sait que trop bien qu’à terme, il ne peut gagner de combat contre la vox populi à Anderlecht.

par Alain Eliasy

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