© BELGAIMAGE

Mannaert :  » Nous devons réagir. Pas sur Twitter ni sur Facebook mais sur le terrain « 

Vincent Mannaert, le CEO du Club Brugeois, tire le bilan des premiers mois de la saison et réitère son entière confiance en Michel Preud’homme.

Invité de notre rédaction, le CEO du Club Bruges, Vincent Mannaert, s’est longuement confié sur ses Blauw en Zwart, à la peine en ce début de saison. Extrait.

Soutenez-vous le système de rotation mis en place par l’entraîneur et comprenez-vous qu’il attache tellement d’importance aux points forts de l’adversaire?

MANNAERT: Je suis derrière tout ce que fait Michel Preud’homme. Il faut le prendre comme il est et reconnaître que sa méthode fonctionne depuis des années.

Mais il y a des choses chez lui qui ne vous plaisent pas?

MANNAERT: Non. Je ne suis pas un entraîneur bis. Je n’ai pas sa formation. Lui, il s’occupe du matin au soir de son groupe, d’analyser l’adversaire, de tirer le meilleur de chaque collaborateur. J’ai mes idées mais je ne pourrai jamais les argumenter aussi bien que lui. Je peux lui faire part de certaines observations mais il en fait ce qu’il veut. Michel Preud’homme a prouvé qu’il pouvait obtenir des résultats. Pas plus tard que l’an dernier. C’est un gagneur et je sais qu’il se pose des questions. S’il s’avère que nous manquons de talent, nous devrons réfléchir à transférer au mercato d’hiver en sachant que ça coûte cher et que les réussites se comptent sur les doigts d’une main.

Preud’homme n’oublie-t-il pas parfois de miser avant tout sur les qualités de son groupe?

MANNAERT: Non, il veut d’abord marquer. Pour cela, il utilise nos forces mais aussi les faiblesses de l’adversaire, dont il analyse le potentiel offensif et défensif.

Changer sans cesse, c’est bon?

MANNAERT: Il est prouvé que, quand on joue beaucoup de match, il faut faire tourner. Lokeren a bien joué jusqu’en décembre l’an dernier mais il a craqué après le Nouvel An. Je n’invente rien, des tests à l’effort le prouvent facilement. Si on joue moins de matches, on peut faire appel aux mêmes joueurs. Dans notre cas, les positions changent souvent mais ce sont quand même souvent les mêmes joueurs. Selon moi, le problème n’est donc pas là.

Ne serait-il pas mieux que chaque joueur ait le même rôle pendant un mois?

MANNAERT: Peut-être que cela va arriver maintenant. En tout cas, nous devons être plus efficaces dans les deux rectangles: on ne peut pas continuer à perdre 50 % des matches. Michel pensait sans doute aussi que les joueurs étaient mieux préparés mais on constate qu’avec la même charge de travail, ils sont moins efficaces que l’an dernier. Pas parce qu’ils s’en fichent mais parce que ça ne prend pas.

Une semaine difficile vous attend: vous recevez Ostende et vous allez au Legia puis à Anderlecht. Marc Coucke vous a un peu charriés sur Twitter en disant que vous aviez joué au niveau d’Andorre afin que les nouveaux internationaux gantois puissent s’adapter à leur statut de Diables Rouges.

MANNAERT: Nous devons réagir, c’est clair. Pas sur Twitter ni sur Facebook mais sur le terrain. Nous n’avons pas d’impact sur le résultat mais nous devons réagir.

Sans quoi ce sera difficile pour le coach?

MANNAERT: Je ne fais pas d’hypothèse. J’espère que Michel Preud’homme restera longtemps au Club Brugeois. Est-il compétent? Oui! Est-il assidu à la tâche? Oui! Est-il correct? Oui!

Fait-il de bons choix tactiques?

MANNAERT: Quand on gagne, tout le monde trouve que oui. Quand on perd, c’est le contraire, alors qu’il a tout fait pour gagner.

Par Jacques Sys et Peter T’Kint

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Vincent Mannaert dans votre Sport/Foot Magazine

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire