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Maniatis, le Spartiate

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

Son regard glacial, son tempérament de feu et sa pilosité faciale auraient pu lui offrir une place de choix dans l’armée de Leonidas. Mais Giannis Maniatis joue au football. Et c’est l’armée rouche qui pourra compter sur un nouveau guerrier sur la route des play-offs.

Dans l’actuelle ville de Sparte, qui n’a plus que des ruines ou quelques statues pour remémorer aux visiteurs son orgueilleux passé, il est possible de résider à l’hôtel Maniatis. La famille du nouveau joueur du Standard n’a rien à voir là-dedans, mais la coïncidence devient intéressante quand le milieu de terrain prêté par l’Olympiacos monte sur le terrain. Parce que Giannis Maniatis est un guerrier, un vrai. Et pour ne rien gâcher, il porte une barbe abondante qui pourrait lui offrir un rôle en vue dans un peplum.

« J’étais à l’Olympiacos quand il a été transféré chez nous », se souvient Urko Pardo, ancien gardien du club du Pirée qui évolue aujourd’hui à l’APOEL Nicosie. Maniatis débarque alors de Panionios, modeste formation de la banlieue athénienne, et est encore loin du joueur qui deviendra le patron du milieu de terrain à l’Olympiacos.

« Il est arrivé en tant qu’arrière droit », poursuit Urko Pardo. « C’est seulement plus tard qu’il s’est imposé dans le milieu de terrain et qu’il est devenu un patron dans le vestiaire. Lors de ses débuts, c’était un gars plutôt discret. D’ailleurs, il jouait assez peu. Mais j’ai directement été marqué par sa détermination au-dessus de la moyenne. Il transpirait l’envie de gagner. »

Cette grinta, véritable marque de fabrique de l’international grec, a été exacerbée lors de la dernière Coupe du monde. En plein exercice de centres lors d’un entraînement de la sélection, les nerfs de Maniatis lâchent suite à un ballon mal calibré par le latéral Giorgios Tzavellas : « Qu’est-ce que tu fous ? Ce n’est pas le PAOK ici. »

L’affaire tourne presque au pugilat et le joueur menace de quitter le Brésil, avant de se rétracter à quelques heures de la rencontre face au Japon. Ce trash-talking devrait trouver du répondant sur les terrains d’entraînement de l’Académie, où les Adrien Trebel ou autre Matthieu Dossevi n’hésitent pas à faire savoir ce qu’ils pensent.

Comme l’été dernier, c’est donc à Athènes que le Standard a fait des affaires dans le money-time du mercato. Dossevi et Sambou Yatabaré avaient quitté Le Pirée à la fin du mois d’août, et c’est encore à la porte de l’Olympiacos que Bruno Venanzi a frappé d’urgence pour trouver un remplaçant au Malien, parti terminer la saison en Bundesliga.

Par Guillaume Gautier

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