© BELGA

Luis Garcia : « On est sur le bon chemin pour sortir d’une saison compliquée »

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

Luis Garcia est le capitaine d’Eupen, qui a quitté la lanterne rouge cette semaine après une victoire inattendue face à Charleroi. L’Espagnol revient en cinq questions sur la saison difficile des Pandas.

Battre Charleroi, c’est un sacré signal psychologique envoyé à vos adversaires. Le mental, c’est vraiment si important que ça dans une lutte pour le maintien ?

C’était un match très important. Pas seulement parce qu’on jouait contre une bonne équipe et que la victoire est inattendue, mais surtout parce qu’on savait qu’après avoir passé beaucoup de temps à la dernière place, on pouvait enfin quitter la lanterne rouge. On a été capable de faire un match très physique, et on a bien défendu. Évidemment que le plus important, c’est la force du groupe. L’équipe est unie, alors qu’on a passé des semaines très compliquées, en restant pendant énormément de temps à la dernière place. Cette union, c’est la clé. Maintenant, on s’est enfin donné un peu d’air.

Mamadou Koné, c’est le genre de joueur qui peut faire la différence pour aider le club à se sauver ? Il semble vraiment l’attaquant parfait pour faire souffrir les défenses en Belgique.

C’est vraiment un joueur très rapide. En plus, il s’est très vite rendu compte de ce qu’on attendait de lui et s’est mis au niveau. Il nous manquait ce joueur qui plonge dans l’espace, qui fait des appels en profondeur. Et quand on joue contre des équipes qui prennent le ballon, on a besoin de ce genre de joueur, qui peut partir dans le dos de leur défense et faire parler sa vitesse. Mamadou est très intéressant pour jouer de la sorte, et j’espère qu’il continuera à nous aider de la même façon jusqu’à la fin de la saison.

Depuis quelques semaines, on voit un Eupen très différent, beaucoup moins espagnol. Pour toi qui aimes tant avoir le ballon, ça doit être frustrant, non ?

J’ai toujours dit que j’étais un joueur d’équipe, que j’étais au service du club. Donc, je me mettrai toujours au service des consignes de l’entraîneur. Évidemment, moi je prends du plaisir quand on peut jouer au ballon, mais parfois c’est impossible. Contre Charleroi, on ne pouvait pas faire grand-chose d’autre que des longs ballons, par exemple, vu l’état de la pelouse. Mais il n’existe pas seulement un football, il y en a des tas de sortes différentes. Bien jouer, garder la balle au sol, l’avoir dans l’équipe sans arrêt, ce n’est pas l’unique façon de jouer. Et moi, je m’adapte à celle qui permettra au club de s’en sortir.

Il n’y a presque plus de joueurs d’Aspire sur le terrain, Eupen a beaucoup recruté en Belgique. Vous êtes un peu devenus une équipe banale ?

Le club a attiré des joueurs plus expérimentés, même s’il nous reste des jeunes joueurs qui continuent à progresser. Il ne faut pas oublier que le club appartient à Aspire, qui a investi pour faire évoluer ces jeunes et nous, nous sommes présents pour les aider. La différence par rapport à l’an dernier, c’est que l’équipe est maintenant peuplée de joueurs un peu plus âgés, qui connaissaient déjà avant d’arriver les réalités du football professionnel. Malgré tout, on vit une année difficile, mais je vous assure qu’on a un groupe soudé, qui est sur le bon chemin pour sortir de cette situation compliquée.

Claude Makelele, il est comment ?

C’est un entraîneur qui ressemble beaucoup au joueur qu’il était. Tactiquement, il est très exigeant. Il veut que ses équipes soient très bien organisées, qu’elles soient vraiment fortes physiquement et puis, qu’une fois le ballon récupéré, elles sortent très rapidement vers l’avant. C’est un style très marqué, je pense que nous l’avons tous compris à la perfection, et que cela commence enfin à se voir dans nos résultats.

Par Guillaume Gautier

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire