© BELGAIMAGE

Lombaerts : « Meunier ou Praet seraient parfaits en Russie. »

Champion de Russie pour la quatrième fois cette saison, Nicolas Lombaerts se sent bien à Saint-Pétersbourg. Sport/Foot Magazine lui a rendu visite. Extrait.

Juste avant le Mondial brésilien, tu as donné une interview hilarante, pleine de cynisme et d’ironie. Tu ne pensais pas être titulaire un an plus tard ?

Non. Si Vermaelen ne s’était pas blessé, il jouerait sans doute vu la retraite de Van Buyten. Je m’attendais à ce que Thomas soit titulaire. Rien ne laissait présager que Daniel le serait, même s’il a disputé un tournoi fantastique, à son âge. Quant à cette interview : je n’avais pas joué une minute depuis un mois, je manquais de rythme et je me sentais mal dans ma peau. Si je n’avais pas pu jouer après la blessure de Vermaelen, compte tenu de la retraite de Van Buyten, j’aurais sérieusement envisagé de renoncer à l’équipe nationale. Que pouvais-je faire de plus ? J’évolue dans un grand club étranger, je participe à la Ligue des Champions chaque saison, je suis champion tous les deux ans. Mais les gens ne se rendent compte de rien parce qu’on ne voit pas les matches du Zenit à la TV. Je peux casser la baraque, qui va le savoir ? J’ai déjà remporté le prix du Meilleur Etranger, devant Eto’o, Boussoufa et d’autres grands noms et en Belgique, c’est tout juste si on le mentionne.

Tu n’as jamais envisagé de faire tes preuves dans un autre championnat ?

Avant, plus maintenant. Il aurait été plus facile de partir après trois ans. Je suis toujours très heureux ici. J’ai eu des contacts mais le Zenit n’a pas besoin d’argent et ne veut pas me laisser partir. Je n’ai pas non plus envie de renoncer à la moitié de mon salaire pour jouer ailleurs. Achever ma carrière ici ne serait pas pour me déplaire, à moins que je fasse banquette longtemps.

Quand tu as signé ici, tu pouvais rejoindre le Hertha Berlin en Bundesliga. Que serait-il advenu de toi, si tu avais choisi l’Allemagne ?

Je n’aurais pas gagné la Coupe UEFA. Plus tard, le club est descendu en D2. Je l’aurais accompagné et n’en aurais peut-être plus jamais émergé avant de rejoindre un modeste club belge.

Au Brésil, tu as demandé à Wilmots pourquoi tu ne jouais pas ?

Non. Je ne le fais jamais. Je préfère qu’un entraîneur ne dise rien que d’entendre du blabla.

Le foot russe a changé, en huit ans ?

Pas vraiment. Je suis étonné qu’avec tout l’argent qu’il y a ici, on ne trouve pas de plus grands noms. Thomas Meunier, Dennis Praet : ils seraient parfaits ici et gagneraient bien leur vie. Il y a eu un vent de panique l’année dernière quand le rouble s’est dévalué. L’euro valait d’un coup 100 roubles au lieu de 50. Moi aussi, j’ai paniqué : du jour au lendemain, ton argent perd la moitié de sa valeur et tu ne sais pas ce qu’il va se passer. Mais il y a quelques mois, Hulk a obtenu une revalorisation de son contrat. La situation s’améliore.

Par Geert Foutré, à Saint-Petersbourg

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Nicolas Lombaerts dans votre Sport/Foot Magazine

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire