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Les modèles de Ricardo Sá Pinto

Pierre Danvoye
Pierre Danvoye Pierre Danvoye est journaliste pour Sport/Foot Magazine.

Ricardo Sá Pinto dit être venu pour que le Standard remonte. Mais quels sont les entraîneurs qui inspirent le coach des Rouches afin de réussir (ou pas) cette remontée.

Modèle 1 : Carlos Queiroz

Carlos Queiroz
Carlos Queiroz© BELGAIMAGE

Pourquoi tu cites Carlos Queiroz dans les entraîneurs qui t’inspirent ?

 » Je l’ai eu au Sporting de Lisbonne et il m’a pas mal marqué, oui. C’est le premier entraîneur au Portugal qui a introduit une méthodologie d’entraînement intégrée, tout le temps avec le ballon ou presque. Avant lui, presque tous les entraîneurs organisaient des matches dix contre dix et ce n’était pas nécessairement structuré. Avec Queiroz, la circulation bien organisée était prioritaire, ça partait du gardien pour se terminer tout devant. La dimension tactique et les combinaisons étaient super importantes. »

Modèle 2 : Laszlo Bölöni

Laszlo Boloni
Laszlo Boloni© BELGA

Tu as aussi été marqué par Laszlo Bölöni. Pourquoi ? On entend même que tes entraînements ressemblent assez fort aux siens.

« On a été champions du Portugal avec le Sporting, c’était en 2002, le dernier titre du club… Je ne sais pas si Bölöni a évolué, parce que tout ça remonte assez loin, mais avec lui, c’était toujours priorité au physique. Le principal souvenir qu’il m’a laissé, c’est son obsession de nous faire travailler beaucoup. D’ailleurs, regarde maintenant les matches de l’Antwerp, c’est une équipe où ça court beaucoup. À côté de ça, il faisait aussi un gros travail individuel, il nous parlait énormément en tête à tête, il voulait connaître le mieux possible le personnage qui se cachait derrière le footballeur. »

Modèle 3 : Diego Simeone

Diego Simeone
Diego Simeone© BELGAIMAGE

Ton modèle absolu, c’est Diego Simeone!

 » Oui. Aussi José Mourinho. Je connais son travail, je suis allé voir ses entraînements à l’Inter et au Real. Point de vue personnalité, je me rapproche sans doute plus de Simeone. Je vis les matches comme lui, je suis émotionnel comme lui. Quand je vois des coaches qui restent immobiles et ne disent rien… ça m’énerve. Tu dois être toujours derrière tes joueurs pour les convaincre qu’ils peuvent y arriver. Et le langage non verbal est aussi très important. Si tu ne montres pas d’émotions à tes hommes, ça ne va pas. Quand je m’agite devant mon banc, je ne fais pas du théâtre, il n’y a pas de calcul. C’est moi ! Je ne lâche jamais, je ne les lâche jamais pendant un match. À Saint-Trond, on encaisse dans les arrêts de jeu et on joue à neuf mais je continue à leur dire qu’ils peuvent égaliser. » Je crois toujours que mon équipe peut gagner, même si elle est menée 2-0. J’étais déjà comme ça quand je jouais.

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