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Le politicien De Keersmaecker renvoie tout aux calendes grecques

Jan Hauspie
Jan Hauspie Jan Hauspie is redacteur bij Sport/Voetbalmagazine.

« Des fautes ont été commises mais elles sont légères comparé à tout le positif. » C’est ainsi que François De Keersmaecker, le président de l’UB, a résumé la conclusion du conseil d’administration, après des heures de réunion sur la gestion du CEO Steven Martens.

Le conseil a réaffirmé sa confiance en la direction et en lui-même. Pas de limogeage de Martens et/ou de son bras droit Bob Madou mais le conseil va contrôler plus sévèrement la gestion. De Keersmaecker reconnaît implicitement avoir mal exercé sa tâche de contrôle, ce qui partage les responsabilités du gaspillage d’argent.

Le président a été bref. Non, on n’a pas parlé des contrats de Martens, Madou et de Marc Wilmots. Ni de l’hôtel réservé pour rien au Brésil. Aggravant la perplexité en précisant qu’il ne s’agissait pas d’un hôtel destiné aux femmes des joueurs. A qui, alors ? Il ne l’a pas dit mais on a appris que partenaires, amis et familles des joueurs et du staff mais aussi les membres du Comité Exécutif pouvaient réserver une chambre. Et Nicolas Cornu semble ne pas être le seul à s’être mêlé de la réservation, ce qui rend son renvoi très ennuyeux pour De Keersmaecker.

Le président a donné l’impression de vouloir étouffer l’affaire en tenant un mini-conclave avec quelques membres du Comité Exécutif mais tout le monde n’est pas sur la même longueur d’ondes, même dans l’entourage direct du président, puisqu’une fuite a permis à la presse de connaître l’agenda. Le conclave a quand même été un succès pour le président : il est même parvenu à éviter le renvoi de Madou, un sacrifice avec lequel même l’Anderlechtois Philippe Collin était d’accord.

Quelle confiance règne encore au sein du comité de direction, composé de sept personnes ? Plus d’un serait las de la gestion de Martens. Dans une structure d’entreprise moderne, une conclusion s’impose : le CEO échoue s’il ne parvient pas à faire l’unanimité au sein de la direction. De Keersmaecker a reconnu avoir également touché des bonus et il n’est pas le seul. Au moins un administrateur a accepté une auto. Pour sa femme : il avait déjà un véhicule de son club.

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