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« La venue de Roef à Beveren, c’est du win-win »

Dimanche, Anderlecht joue à Waasland Beveren, dont Filip De Wilde, ex-gardien des deux clubs, est le conseiller sportif.

Qu’est-ce qui est le plus difficile : jouer avec Beveren contre Anderlecht ou se déplacer à Beveren avec le Sporting ?

Perso, je jouais alors avec un Beveren nettement plus fort que l’actuel Waasland Beveren mais Anderlecht était meilleur également. Je constate que cette saison, les Mauves n’ont guère pu dominer les équipes contre lesquelles ils ont pris des points. Je les pensais renforcés, n’ayant perdu que Youri Tielemans, mais ça ne se voit pas sur le terrain et je ne pense pas que ça va arriver d’un coup de baguette magique. Pour le moment, Beveren n’est pas dénué de chances car il joue à domicile et ses prestations sont supérieures à ce qu’on en attendait. Je savais que nous allions progresser, même si le départ inattendu de Zinho Gano a tout compliqué. Mais nous avons bien travaillé pendant la dernière semaine des transferts et nous avons maintenant trois nouveaux joueurs.

Qui est le meilleur portier d’Anderlecht : Sels, Boeckx ou Roef, qui se produit chez vous ?

J’ai connu Roef tout petit et ensuite, j’ai travaillé avec lui en espoirs nationaux. Quand je lui ai parlé, il avait toujours la tête en Espagne. Du coup, le club et moi avons arpenté le marché pour trouver une alternative, tant sa venue chez nous semblait à ce moment-là irréalisable. Mais à la clôture du mercato, Roef s’est subitement avéré disponible et j’ai donc refait un appel du pied. Son arrivée cadre parfaitement avec la vision d’un club qui veut aligner des jeunes Belges. C’est pour ça que nous avons aussi engagé Ryan Mmaee et Tuur Dierckx. Encore faut-il que ces jeunes s’imposent. On a beau avoir une philosophie, on reste dans la réalité et ça veut dire un noyau avec beaucoup d’étrangers de qualité.

Pour qui l’arrivée de Roef est-elle la meilleure chose ? Pour lui ou pour Waasland Beveren ?

Les deux parties sont gagnantes. Je ne pense pas que l’avenir de Davy soit à Beveren mais sa présence nous donne le temps de trouver un bon gardien pour plus tard. Et lui, ça lui fait du bien de jouer toutes les semaines. La saison passée a laissé de profondes cicatrices. Davy n’est pas du genre à douter. Il est introverti mais il a une forte personnalité. Il sait ce dont il est capable et ce qu’il veut. Oui, un peu comme Filip De Wilde. Selon moi, il n’a pas débuté trop tôt dans le but d’Anderlecht mais de manière trop inattendue. L’année précédente, il était complètement dans l’ombre de Silvio Proto. D’un coup, il s’est retrouvé dans le but, avec un nouvel entraîneur qui voulait un gardien plus imposant, plus flamboyant. Aux yeux de René Weiler, Roef n’avait pas le bon profil. Davy n’a pas été au bon endroit au bon moment. Ça n’avait rien à voir avec son âge. S’il réussit une bonne saison, il aura de bonnes chances de rejouer à un niveau supérieur l’année prochaine.

Avais-tu vu en Philippe Clement un aussi bon entraîneur principal ?

Le président et le directeur sportif ont le mérite d’avoir cru en lui. Philippe est très calme et pris à 200 % par son travail, pas seulement comme entraîneur et responsable de la sélection mais aussi comme people manager et dans ses rapports avec le staff technique et la direction. Il nous a calmement mis sous pression pour obtenir des renforts lors de la dernière semaine du mercato.

Tu es conseiller sportif de Waasland Beveren depuis deux ans. Tu vas le rester ou tu as envie d’occuper une véritable fonction sportive dans un club ?

J’aime bien ce job mais je ne dirai pas non à un nouveau défi, peut-être au poste de directeur sportif. Devenir entraîneur principal sera difficile. Tout dépend du projet qu’on me propose.

Par Geert Foutré

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