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La saga des buteurs : Carlos Bacca et Jérémy Perbet

Taureau d’Or, Lukasz Teodorczyk a connu, ces derniers mois, une réussite quasi totale devant le but adverse. Une période faste qui, généralement, ne dure pas pour un attaquant. Retour sur les trajectoires contrastées des dix derniers meilleurs buteurs du championnat.

2013 : Carlos Bacca, toujours plus haut

Soulier d’or et meilleur buteur colombien, Carlos Bacca est présenté à l’hiver 2012 comme le transfert star du Club Bruges à une époque où les Blauw en Zwart ont pour habitude de faire leurs meilleures emplettes entre la dinde et les crêpes de la Chandeleur. Avec lui, Vincent Mannaert tient sans doute son maître-achat. Un million et demi d’euros bientôt multipliés par cinq au moment de voir ce pur produit de l’Atlético Junior de Barranquilla troquer les canaux brugeois pour l’étouffante chaleur andalouse, à l’été 2014, au terme d’une saison à 25 buts (soit 6 de mieux que Dieumerci Mbokani cette année-là). À la différence de son dauphin, Carlos Bacca a donc décidé de peser ses choix et opte pour la stabilité avec le FC Séville d’Unai Emery. Une décision censée et récompensée d’entrée de jeu par ses 14 premiers buts en Liga et une victoire en Europa League. Rebelote l’année suivante où sa complémentarité avec Kevin Gameiro saute aux yeux. Résultat, une nouvelle victoire en C3 et une saison à 28 buts. Devenu indispensable en Liga, premier substitut de Radamel Falcao dans le coeur des Colombiens, Bacca est transféré pour 30 millions vers l’AC Milan le 2 juillet 2015. Ses 18 buts et son statut de 3e homme derrière Gonzalo Higuain et Paulo Dybala pour le titre de meilleur buteur du Calcio confirment rapidement que les rossoneri ne se sont pas trompés. Et avec eux le Club Bruges, qui attend toujours le retour d’un vrai 9 depuis le départ du Colombien.

2012/2016: Jérémy Perbet, trop vieux pour la Liga

Jérémy Perbet, 27 buts avec Mons en 2011-2012.
Jérémy Perbet, 27 buts avec Mons en 2011-2012.© BELGA

Des buts à la pelle (44 en 63 matchs) avec Mons entre septembre 2011 et janvier 2013 aboutiront à son premier titre de meilleur buteur du championnat en 2012. La suite ? Un départ pour Villarreal en plein hiver, une promotion vers la Liga l’été suivant et un statut de supersub dans l’élite espagnole qui confirme la facilité de Jérémy Perbet à planter des buts, quel que soit le niveau de l’adversaire. Ses 10 goals en 26 apparitions pour un total de 42% de temps de jeu global lors de sa seule saison passée en Liga ne suffiront pourtant pas à convaincre le sous-marin jaune de lui laisser sa chance sur la durée. A bientôt 30 ans, le buteur du Puy-en-Velay se voit montrer la porte de sortie et s’envole à contrecoeur vers Basaksehir, tout frais promu en division 1 turque.  » À Villarreal plus qu’ailleurs, la marge qu’on peut faire sur un joueur reste capitale. Et vu mon âge, c’était là l’une des dernières occasions pour le club de se faire un peu d’argent sur mon dos.  » Jérémy Perbut fêtera donc ses 30 ans à Istanbul. Le quatrième club de la ville talonne cette année-là les leaders historiques du championnat, mais Perbet a le cafard. Une inexorable déprime causée par l’absence de vrais supporters (1000 en moyenne lorsque l’équipe se produit à domicile) et une tactique ultra défensive qui ne profite qu’à un seul attaquant. Trop rarement choisi pour être l’homme providentiel, Perbet fait le forcing pour faire ses valises le plus tôt possible. Son prêt vers Charleroi acté dans les derniers jours du mercato estival n’étonne donc pas grand monde. Ses 24 réalisations et son deuxième titre de meilleur buteur non plus. À l’inverse de Villarreal, Gand décide même de faire confiance à ce trentenaire assumé pour compléter sa ligne d’attaque. A raison?

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