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L’Union en PO2 : à 10 000 face au Standard ?

Jules Monnier Jules Monnier est rédacteur pour Sport/Foot Magazine

Deuxième plus petit budget de D1B, l’Union Saint-Gilloise a réussi l’exploit de se qualifier pour les PO2 en terminant à la 4e place. Désormais, les Bruxellois se préparent à affronter le Standard.

Qualifiée pour les PO2 depuis un peu plus d’une semaine, l’Union Saint-Gilloise sait d’ores et déjà qu’elle sera versée dans la Poule A, en compagnie du Lierse mais aussi des 7e, 9e (le Standard!), 12e et 14e de D1A, et troquera donc l’ambiance parfois dépouillée des stades de la D1B contre la clameur unique de Sclessin, et qui sait, le charme plus moderne de la Ghelamco Arena gantoise.

Théoriquement, l’Union pourrait même prétendre à l’Europe si les Bruxellois venaient à remporter ces PO2 mais ce ne sera pas le cas : les Saint-Gillois n’ont pas fait la demande pour se voir octroyer la licence européenne.  » De toute façon, nous n’avons pas les moyens sportifs de nous projeter vers l’Europe « , assure, réaliste, Marc Grosjean.  » On passerait pour des comiques. Cela n’empêche que les PO2 représentent un attrait important : d’abord au niveau publicitaire et de la notoriété du club. Ensuite, cela nous donne quatre mois pour préparer la nouvelle saison sans stress et, enfin, c’est intéressant à titre individuel pour chacun de mes joueurs et pour moi-même : on pourra y acquérir de l’expérience, faire jouer des gars qui ont eu moins de temps de jeu « .

Au-delà du défi sportif qui attend les pensionnaires de la Butte, l’accession à ces play-offs est évidemment une belle opération financière à entendre le président Jürgen Baatzsch :  » Les PO2, c’est surtout bien pour les caisses. Sur la saison régulière, on a engrangé 500.000 euros de droits TV. Sur les seuls PO2, on va toucher 187.000 euros, c’est énorme pour un club comme nous.  »

Accepter de grandir

Autre challenge pour l’Union : attirer plus de spectateurs. Lors de la phase classique, 2000 supporters étaient présents en moyenne aux rencontres des Saint-Gillois.  » Ce n’est pas énorme mais il faut se mettre à notre place : quatre fois les mêmes affiches sur une saison, ce n’est pas très sexy « , relativise Christophe, supporter de longue date.  » Évidemment, la venue du Standard devrait rameuter les foules.  »

Le président y compte bien :  » On va proposer une formule de mini-abonnements avec des prix attractifs pour remercier nos supporters. Il y aura cinq matches, dont deux en semaine. Si on veut avoir du monde, il faut faire des prix très bas. On a le Standard dans notre poule : j’espère que nous pourrons attirer 10.000 personnes face aux Liégeois. Ce serait beau.  »

Et pourquoi pas, dans un avenir proche, espérer recevoir des équipes de ce calibre plus régulièrement ? Ces PO2 vont permettre aux Unionistes d’avoir un avant-goût de la D1A et ne dit-on pas que l’appétit vient en mangeant ?  » Notre progression est linéaire et rapide mais j’ai toujours l’habitude de dire qu’il ne faut pas essayer de courir avant d’avoir appris à marcher « , tempère Jean-Marie Philips, l’administrateur délégué du club.

 » Notre objectif, l’an prochain, restera de se maintenir. Ce qui n’empêche pas que le but de tout club, reste de progresser, pas de végéter. Retomber dans le foot amateur serait une grosse perte d’image. Jouer le titre n’est pas notre objectif, mais on ne va se priver non plus.  »

Financièrement, une accession en D1A n’est de toute façon pas envisageable à court terme, comme l’explique Jürgen Baatzsch :  » Pour un jour espérer jouer en D1A, j’estime qu’il faut avoir un budget entre 8 et 10 millions d’euros minimum. À l’heure actuelle, le nôtre est de 2,5 millions. Seul Lommel avait un plus petit budget en D1B. Cela mesure le chemin qu’il reste encore à parcourir.

Il va toutefois falloir accepter de grandir. On s’est rendu compte que certains joueurs n’avaient pas le niveau pour jouer le haut du panier en D1B. Ces joueurs vont partir et se faire remplacer par de meilleurs éléments. Je pense à Vincent Vandiepenbeek ou Anthony Sadin. Et puis, beaucoup de contrats arrivent à échéance aussi.  »

Par Martin Grimberghs et Jules Monnier

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