Marc Degryse

L’analyse de Marc Degryse: Le Top 6 semble impossible pour ce Standard

Le temps est à l’orage pour trois des plus grands clubs de notre compétition. Bruges et Anderlecht ont vécu une mauvaise semaine avec des défaites européennes inattendues et le Standard ne parvient pas à sortir d’une crise qui semble de plus en plus profonde.

À Bruges, Michel Preud’homme cherche toujours le meilleur système pour ses hommes et les meilleurs hommes pour son système. Et pour l’instant, il ne trouve la bonne réponse à aucune de ces deux questions. Contre Midtjylland, il avait choisi de laisser au repos Meunier, Simons et Vossen en vue du match contre Gand, mais il a terminé la semaine avec deux défaites. Malgré un football peu académique en première période, le début de match contre les Buffalos était relativement bon et Bruges aurait même pu mener à la pause. À nouveau, c’est en deuxième mi-temps que tout s’est effondré. Là où la saison dernière, ils remontaient parfois des situations compromises et n’étaient jamais vaincus malgré un retard de deux buts au marquoir, on ne retrouve plus la mentalité de gagneur qui était devenue la marque de fabrique de cette équipe. J’en viens à me demander si le coach des Blauw en Zwart va tenir le coup. La défaite contre Naples semblait déjà l’avoir terriblement marqué, et il doit à nouveau trouver l’énergie pour relancer la dynamique de son groupe.

Anderlecht a également bâclé sa copie européenne. Leur choix de rembourser les supporters est éloquent, et ça doit rester une exception. La meilleure réponse aurait été un 5-0 face à Malines, qui aurait été tout à fait réalisable sans ce terrible manque d’efficacité. Depuis près d’un an, et ce retour de Galatasaray en fin de rencontre, Besnik Hasi ne trouve pas la réponse à ce manque d’efficacité qui coûte énormément de points. L’équipe ne parvient pas à se mettre à l’abri de façon définitive malgré les occasions et en fin de match, il y a toujours une erreur défensive qui vient gâcher la fête. Ces trois penalties ratés, ça doit rendre un coach complètement fou. Parfois, l’entraîneur semble dépendant de choses qu’il ne peut pas régler. Hasi et Preud’homme ne trouvent pas les solutions, et c’est inquiétant. L’avenir européen de Bruges et d’Anderlecht semble déjà révolu après deux matches. C’est une mauvaise affaire pour les deux clubs, et pour notre coefficient européen.

Au Standard, ce sont même les play-offs 1 qui deviennent difficile à atteindre. La situation est encore pire que dans les deux autres clubs. À Anderlecht et à Bruges, la crise semble temporaire alors que les problèmes des Rouches sont bien plus profonds. Il n’y a aucune stabilité et Yannick Ferrera n’est pas un magicien. Le coach du Standard a besoin de temps, il le savait et l’a directement précisé lors de son arrivée, mais terminer la phase classique dans le top 6 semble impossible pour ce Standard. Ils n’ont beau avoir que huit points de retard sur la sixième place, les Liégeois inquiètent surtout par le niveau affiché par leur noyau. Le plus grand problème se trouve en défense, où la stabilité est inexistante. Et sans cette référence, c’est impossible pour l’équipe d’afficher une quelconque sérénité.

La trêve internationale va permettre à Yannick Ferrera d’y travailler, mais je vois mal comment un

véritable équilibre pourrait être trouvé avant le Nouvel An. Sur le plan comptable, atteindre les play-offs 1 ne relève pas encore de l’exploit, mais il n’y a plus de temps à perdre pour le Standard.

Propos recueillis par Guillaume Gautier

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