Marc Degryse

L’analyse de Marc Degryse : Anderlecht doit se trouver un leader qui soit accepté par tous

Pour Marc Degryse, le chroniqueur de Sport/Foot Magazine, les Mauves n’ont jamais su être à la hauteur aux moments opportuns cette saison.

Comment contester ce titre de Gand ? Surtout après ce que les Buffalos ont réalisé après le nouvel an. 25% des points en plus, c’est significatif d’un incroyable travail. Gand a su écrire l’histoire en étant présent quand il le fallait avec comme moment suprême cette victoire à Bruges qui les a consacré, avant l’heure, meilleure équipe de Belgique. Le titre de Gand, c’est aussi la victoire d’une formation offensive qui joue juste. Et c’est aussi le titre d’un coach qui bien plus qu’un autre a su imprimer sa patte. Avec le noyau que Hein Vanhaezebrouck avait à sa disposition en début de saison, personne ne les voyait lutter pour le titre. Certes il y a eu l’achat important de Moses Simon ou le retour d’un attaquant de classe comme Nicklas Pedersen mais, je me répète, c’est l’évolution de chaque élément du noyau qui fut déterminante. Voilà pourquoi, il faut tirer un grand coup de chapeau à Mister Vanhaezebrouck.

A Bruges, on a fêté la semaine dernière le titre d’entraîneur de l’année décernée à Michel Preud’homme. Certains ont ironisé de ce prix qui, il est vrai, aurait pu très bien tomber dans les mains de son homologue gantois. Mais je continue à affirmer que Bruges a réalisé une bonne saison, sa meilleure même des neuf dernières années. Oui le titre leur a filé sous le nez, oui le football pratiqué durant les play-offs était indigne avec des joueurs clefs trop courts aux moments clefs, mais il ne faut pas oublier ce qui avait été réalisé avant : un prix avec la Coupe de Belgique et ce joli parcours européen terminé en quarts de finale de l’Europa League qui a fortement usé les organismes.

Anderlecht est la déception de la saison.

La déception de la saison vient d’Anderlecht. Hormis lors des matches européens où les Mauves avaient le statut d’outsider, la phalange bruxelloise n’a jamais su être à la hauteur lors aux moments opportuns. Voilà pourquoi, je n’ai jamais cru au titre d’Anderlecht quand on racontait qu’il ne leur restait  » plus  » que 5 rencontres à gagner. Ce groupe manque clairement de maturité ou alors comment expliquer toutes ces erreurs sur phases arrêtées ? Le collectif manque aussi de planche et de joueurs de caractère. Le déplacement à Courtrai, où Anderlecht a perdu sa deuxième place, illustre à merveille cette absence d’envie et de rage de vaincre. Cette rencontre fut la preuve éclatante d’un problème de mentalité. Comment Besnik Hasi pourrait-il être responsable de ces erreurs alors qu’il a sans cesse rappelé les fautes de concentration de ses joueurs. La direction d’Anderlecht doit aussi revoir sa politique de transfert hivernale car elle a multiplié les ratés : Rolando, Marko Marin cette fois ou David Pollet l’an dernier qui succédait à Demy de Zeeuw et autres Samuel Armenteros. Rayon départs, je pense qu’hormis Chancel Mbemba, aucun joueur du noyau n’est prêt pour le haut niveau étranger. Anderlecht doit aussi se trouver un leader qui soit accepté par tous car Steven Defour n’a pas toujours eu un comportement exemplaire, même chose pour Anthony Vanden Borre alors que Silvio Proto a connu une saison compliquée.

Au Standard, c’est toute la saison qui fut difficile. Trois coaches, des brouilles avec les supporters, des départs et des arrivées, etc. Difficile d’y voir clair là-dedans. Et j’ai bien peur qu’on soit reparti pour un nouveau carrousel de va et vient ces prochaines semaines. Ses supporters méritent davantage de stabilité, c’est d’ailleurs le seul moyen pour le Standard de retrouver les sommets. Genk devrait revenir dans le coup avec l’arrivée de Peter Maes alors que Gand est parti pour durer.

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