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« Kara et moi, on est comme des frères ! »

Anderlecht a attendu une percée dans le dossier Nicolas Lombaerts jusqu’à la fin du mercato estival mais il a finalement transféré Uros Spajic. L’achat de dernière minute d’Herman Van Holsbeeck a balayé tous les doutes à partir de janvier.

Anderlecht voulait un défenseur central gaucher. Finalement, il s’est tourné vers toi le dernier jour des transferts. Comment as-tu vécu cette journée ?

SPAJIC : J’avais l’intention de me tourner vers l’Allemagne ou l’Espagne mais pendant le lunch, mon manager m’a téléphoné. Il m’a demandé de patienter avant de prendre une décision car Anderlecht s’était manifesté. Peu après 13 heures, Herman Van Holsbeeck m’a appelé et nous sommes rapidement tombés d’accord. Ensuite, j’ai demandé au vice-président de Toulouse de ne pas être trop exigeant dans les négociations avec Anderlecht. Dix minutes plus tard, je recevais le coup de fil de la délivrance : à 15 heures, un jet privé allait me conduire à Bruxelles. Je suis rentré en vitesse chez moi pour préparer quelques affaires. Avant d’avoir réalisé ce qu’il se passait, j’étais dans l’avion pour Bruxelles.

Tu as pensé à quoi pendant le vol ?

SPAJIC : Je ne suis pas du genre à me tracasser. Je savais qu’Anderlecht n’était certainement pas inférieur à Toulouse. Pour le reste, je me suis fié à ce qu’Ivan Obradovic m’avait raconté sur le club au téléphone. Parfois, il vaut mieux se lancer les yeux fermés dans une nouvelle aventure. Le fait qu’Anderlecht cherchait en réalité un défenseur gaucher n’était donc pas important.

Qu‘est-ce qui t’a décidé à accepter une location à Anderlecht alors que tu pouvais jouer en Allemagne ou en Espagne ?

SPAJIC : Le fait qu’Anderlecht lutte chaque saison pour les prix. L’Étoile Rouge m’avait drillé dès le plus jeune âge, pour que j’acquière la mentalité d’un battant et j’avais quelque peu perdu cette rage de vaincre à Toulouse. C’est un beau club stable mais ses ambitions sont limitées. Je retrouve à Anderlecht des choses auxquelles j’étais habitué à Belgrade : la tension entourant un grand match, la pression du titre, la lutte pour un trophée… C’est plus de stress mais j’ai retrouvé le sourire en montant sur le terrain.

En PO1, les attaquants qui vont être confrontés à Kara et à toi ne vont pas avoir la vie facile. Vous faites peur à vos adversaires.

SPAJIC : Un défenseur doit être imposant et dégager une certaine impression, non ? Je dois dire qu’en peu de temps, Kara et moi nous sommes trouvés. On est comme des frères. On se parle beaucoup et chacun anticipe les mouvements de l’autre. Quand je m’engage dans un duel, je suis sûr à 100 % qu’il couvre ma zone et vice-versa.

Il y a quelques semaines, tu as déclaré vouloir rester à Anderlecht. La direction t’a entendu, puisque tu as resigné jusqu’en 2021.

SPAJIC : Les interviews servent donc parfois à quelque chose… (Rires) On en discutait depuis un moment et je suis heureux d’avoir pu signer un contrat de longue durée. Je pense vraiment qu’Anderlecht constitue une bonne étape dans ma carrière.

Par Alain Eliasy

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Uros Spajic dans votre Sport/Foot Magazine

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