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 » Je n’ai aucun regret par rapport à ma carrière »

Thomas Bricmont

Un an avant la Coupe du Monde, Pelé Mboyo était en bonne voie pour accompagner la bande à Marc Wilmots au Brésil. Aujourd’hui, l’attaquant bruxellois se retrouve au Cercle pour se relancer après deux longues années d’arrêt. Extrait.

Avant ton départ pour Sion alors que tu étais toujours sous contrat à Genk, tu déclarais déjà que si ta carrière devait s’arrêter, tu n’aurais aucun regret.

PELÉ MBOYO : Que ce soit Anthony (Vanden Borre) ou moi, il faut savoir qu’on n’est pas dans le même monde que les joueurs de foot, c’est ce que les gens ne comprennent pas. Aujourd’hui les gens vont se dire : il va faire quoi au Cercle ?Mais moi, même gratuitement, avec mes potes, je continuerai à jouer, car je suis un passionné. Ici je vais jouer dans un beau stade, un des plus grands en Belgique, avec de superbes infrastructures, le Cercle c’est très pro. À Sion, le club était basé dans un hôtel par exemple.

Ton agent avait déclaré qu’un joueur de ton niveau ne pouvait pas se retrouver dans un club comme l’Union Saint-Gilloise. Et deux semaines plus tard, tu signais au Cercle…

MBOYO : C’est cohérent, l’Union c’est pas le Cercle. Ce n’est pas parce que le Cercle est aujourd’hui derrière l’Union que le Cercle n’est pas plus important, il suffit de voir les infrastructures, le professionnalisme,…

Pourquoi n’as-tu jamais joué à Sion ?

MBOYO : Lors de ma première saison, j’étais blessé, j’ai traîné cette facture de fatigue pendant 10 mois, il était convenu que je revienne dans le parcours pour la saison d’après. Lors de la préparation l’été dernier, je revenais en forme, j’ai joué contre le Zenit Saint-Pétersbourg, j’ai même donné un assist en amical face à Monaco mais je me suis fait une nouvelle déchirure qui m’a ennuyé huit semaines. Et puis l’équipe a commencé à tourner. Je me suis entraîné un mois puis j’ai joué avec les Espoirs. Et quand on est arrivé à la trêve hivernale, on a fait le bilan avec le président et on s’est dit qu’il valait mieux que je trouve un autre en club en prêt qui puisse payer une partie de mon salaire.

Pourquoi Geoffrey Mujangi Bia et toi avez signé en Suisse ? Tu n’avais pas l’impression de te perdre là-bas ?

MBOYO : C’est ce que les gens croient mais à Sion, j’étais bien. Il y avait un projet sportif, le club jouait l’Europe, avait des moyens financiers même si c’est vrai que par rapport aux grands championnats, celui de Suisse n’est évidemment pas très médiatisé en Belgique. Et puis le cadre était superbe, tout comme la qualité de vie.

Tu n’as pas déprimé pendant ces deux ans sans jouer ?

MBOYO : Si, bien sûr. Surtout lors du match Sion-Liverpool, j’avais tellement envie d’être sur le terrain. J’allais au stade voir mon équipe jouer devant ma gueule. J’aurais pu tout abandonner, car ce n’est pas évident une si longue période mais je pense avoir une grosse force mentale. Je me suis toujours dit que j’allais revenir.

Tu n’as jamais pensé arrêter les frais ?

MBOYO : Non. Même si ce n’était pas évident quand je devais me rendre seul, pendant l’hiver, chez Lieven Maeschalck. Il est arrivé, quelques fois, que je fasse demi-tour. Mais je n’ai jamais voulu lâcher.

Par Thomas Bricmont

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Pelé Mboyo dans votre Sport/Foot Magazine

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