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Jan Mulder: « Anderlecht ne devait pas transférer Kums »

Avant le match contre le Standard, Jan Mulder pensait qu’Anderlecht pouvait encore mettre Bruges en difficultés. Il a dû déchanter après le topper. « Mais je suis satisfait de l’arrivée de Marc Coucke », dit-il.

Jan Mulder à propos…

…de l’arrivée de Marc Coucke : « Sur le plan de l’organisation, l’arrivée de Marc Coucke est une bonne chose mais le moment était mal choisi. Ça a fortement contrarié Hein Vanhaezebrouck et le club en a souffert. D’un point de vue général, cependant, je suis content qu’Anderlecht ait été repris par un Belge, enthousiaste et imprévisible, même s’il ne cadre pas du tout avec l’image plus réservée que les Vanden Stock ont conférée à Anderlecht. Mais je l’aime bien, Marc Coucke, même s’il me trouve parfois trop dur avec le Sporting. Qui aime bien châtie bien. Je suis moins critique vis-à-vis du Standard ou de Bruges car je suis moins sensible à ces clubs. Et je sais faire la distinction entre mon passé de joueur et ce que je fais maintenant. Dès lors, oui, il m’arrive de critiquer Coucke et Anderlecht. »

…de Sven Kums : « Il ne fallait pas transférer Kums. Il était bon à Gand mais il faut le mettre dans de l’ouate. Il est trop sensible, tout doit tourner autour de lui. Et s’il ne s’impose pas immédiatement, les consultants comme moi le critiquent. Il y a encore une différence entre être champion avec Gand et jouer à Anderlecht. Et quand on débarque, on s’en aperçoit immédiatement. Kums l’a bien senti, Hein aussi. Tout le monde veut représenter Anderlecht mais il faut pouvoir supporter la pression et, quand Kums a signé, je me suis tout de suite dit que ce serait difficile pour lui, parce qu’il avait échoué à Udinese. Alors que c’est un bon joueur. J’espère qu’il me prouvera que j’ai tort. Mais pour moi, c’est un joueur pour Gand, trop modeste pour être un leader. Pour briller, il doit être en confiance. J’ai eu un peu d’espoir quand j’ai vu une photo des joueurs en train de brandir le poing dans le vestiaire à Bruges. Kums était parmi eux et je me suis dit qu’il était peut-être enfin intégré. »

…d’Adrien Trebel : « J’ai aimé la bravoure dont il a fait preuve pour signer à Anderlecht alors qu’il semblait devoir aller à Gand. Ce transfert, c’est une réussite. Il joue toujours bien. Il a ce qui manque à Kums. Il peut jouer dans n’importe quel club au monde. Même à Liverpool, où il ferait aussi bien que Wijnaldum. Moi, je le garderais, je lui donnerais un meilleur contrat. C’est un pilier. »

…de Vanhaezebrouck et de Weiler : « Bon, on va déjà voir si Hein va rester. Même si moi, je le garderais. Car c’est un bon entraîneur. Si même Raymond Goethals a entraîné Anderlecht… Ça, je n’ai jamais compris. Ce n’était pas du tout le style de la maison, un braillard de Saint-Trond. Un homme formidable mais pas fait pour Anderlecht. L’anti-Sinibaldi. Hein est fait pour Anderlecht. Weiler, je ne le supportais pas. Il avait peur des médias. Mais sans les médias, il n’y a pas de foot. C’est grâce à eux qu’il y a de l’argent. Weiler était un mathématicien qui n’avait rien à faire là. Il a fait beaucoup de tort au football, même si ce n’est pas irréparable. Je ne pouvais même plus regarder un match d’Anderlecht. Je me demande même comment Roger Vanden Stock et Herman Van Holsbeeck ne bronchaient pas. Ils l’ont défendu jusqu’au bout, c’était leur devoir. Weiler était un homme bien éduqué, il représentait bien le club. Mais c’était un peureux. »

Par Geert Foutré

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