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Imoh Ezekiel marche sur la lune

Stagiaire Le Vif

Absent depuis sa blessure face à Malines lors de la 29e journée, une véritable course contre la montre a commencé pour José Riga et son staff. Le Standard de Liège utilise d’ailleurs une machine révolutionnaire, conçue au moyen de technologies élaborée par la NASA, afin de gagner du temps dans la revalidation d’Ezekiel.

Le retour d’Imoh Ezekiel en bord de Meuse, dans les dernières minutes du mercato hivernal, avait des allures de retour du Messie. Et les observateurs ne se trompaient pas. Dès ses premières minutes face à Mouscron, la plus-value du Nnigérian (re)sautait aux yeux. Son arrivée coïncidait avec la décision de José Riga de mettre en place un schéma en 4-4-2, plus propice aux qualités de déviation de De Camargo, et au jeu en profondeur et sans ballon d’Ezekiel. Depuis quelques semaines, l’attaquant parfait sa condition physique par des exercices de course, alors que sa déchirure musculaire n’est toujours pas résorbée.

Conçu par une équipe de la NASA

Depuis 2008 et l’accord de la Food and Drug Administration (FDA), la société Alter-G est habilitée à vendre ses ergomètres révolutionnaires. Ces appareils, ressemblant à des tapis de course améliorés, font de plus en plus leur entrée dans les hôpitaux et chez les équipes sportives. Breveté en 2005 par Sean Whalen pour une utilisation commerciale, l’Alter-G est une histoire familiale. Son père, Robert Whalen, a passé des années à mettre au point des appareils qui amélioraient la condition physique des astronautes pour le compte de la NASA. Conçus au départ pour recréer la gravité terrestre, l’idée inverse germe aussitôt dans la tête de Robert Whalen. En 1992, il brevette le résultat de ses années de recherche, la technologie d’allègement par pression différentielle de l’air. Mais selon ses dires, un désaccord entre la NASA et la Veteran Affair (VA) l’empêche de continuer son travail, destiné à la rééducation des soldats blessés rentrant au pays. C’est son fils, alors étudiant en ingénierie à Stanford, qui reprendra le flambeau. Cherchant un projet d’études pour sa faculté, il se lance comme ambition de commercialiser l’ergomètre de son père, capable de simuler un environnement à la force de gravitation plus faible.

« l’impression de voler »

Concrètement, cet ergomètre « antigravité » se présente comme un tapis de course classique, à la différence qu’il possède un caisson qui isole le bas du corps. La machine peut délester jusqu’à 80% du poids du corps, pour vous permettre d’être aussi léger que possible. Au niveau des sensations, Jêrome Tubez, le kiné du Standard, explique « qu’on a un peu l’impression de voler, d’être sur la lune dans la mesure où on réduit le poids du corps ainsi que la gravité. »

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L’avantage, avec ce genre de machines, c’est que les sportifs blessés peuvent tout de même continuer à s’entrainer, alors qu’ils ne sont pas totalement remis sur pieds. Car quand un joueur se blesse, il doit passer par deux étapes, la rééducation et la remise en forme. Cette machine permet donc de gagner un temps précieux, en combinant les deux phases de travail, comme nous l’explique Jerome Tubez : « De la sorte, il ne perd pas en capacité aérobie. On peut ainsi recommencer plus facilement le reconditionnement physique. »

A partir de 2008, ce sont les équipes de football américain, de baseball et de basketball qui ont massivement investi dans ces machines dont l’achat dépasse les 50 000 euros. Voyant les résultats, presque toutes les franchises se sont engoufrées dans la brèche. En Europe, de gros poissons en sont déjà équipés comme l’AC Milan, le Bayern ou le PSG. L’Angleterre fait figure de précurseur avec 16 équipes sur 20 de Premier League qui disposent de ce bijou de technologie. Les meilleures formations du pays ne sont pas passées à côté de cette révolution, à l’image du Standard, d’Anderlecht et de Bruges, tous trois équipés de l’Alter-G.

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