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FC Brugeois/Anderlecht ou le combat des chefs

L’exploit européen du FC Brugeois au Besiktas (1-3) a donné encore plus d’éclat à l’affiche de la finale de la Coupe de Belgique qui opposera les héros du Bosphore aux champions de Belgique d’Anderlecht dimanche à 18 heures au Stade Roi Baudouin.

Les Blauw en zwart, leaders du championnat, sont encore engagés sur trois fronts, les Mauves sur deux avant ce véritable choc de titans. Un combat des chefs entre Michel Preud’Homme et Besnik Hasi, téléspectateur assidu de l’Europa League jeudi. « J’ai en effet vu ce qu’il y avait à voir », admettait l’Albanais, vendredi midi à Neerpede, après l’entraînement de ses joueurs. « Un très bon Bruges, très intelligent aussi. J’ai surtout noté le rôle essentiel de Tom De Sutter dans cette équipe, mais aussi que Besiktas a rendu les armes aussitôt après l’égalisation. Etonnant ».

Les Anderlechtois ont pu se concentrer sur cette finale pendant que leurs rivaux brugeois étaient en croisière. « On a analysé les causes de la déroute contre La Gantoise (1-2) », précise Hasi. « Beaucoup de fautes en tous genres ont certes été commises mais, au final, on a quand même battu cette équipe trois fois sur quatre, et on menait 1-0 à la mi-temps dimanche passé. Pas de quoi vraiment paniquer, donc… ».

Le T1 mauve n’en s’en cache d’ailleurs pas, il ne craint nullement Preud’Homme et son équipe. « On lui a concédé deux nuls (deux fois 2-2, ndlr) en championnat et à chaque fois, on aurait pu et dû gagner », estime-t-il. « Chapeau pour la performance à Istanbul mais les deux matches ne sont en rien comparables. Bruges a pu se contenter pendant longtemps de défendre l’avantage d’un but conquis à l’aller et, Besiktas n’a plus lutté à un partout. Michel Preud’Homme est un entraîneur qui n’a pas son pareil pour s’adapter au jeu de l’adversaire et ensuite le piéger. Moi je ne fais cela qu’en Ligue des Champions et encore, pas toujours. A chacun sa spécialité. Je ne vais pas vous dire comment je compte m’y prendre mais croyez-moi, je veux gagner ce match. Même si je sais que les chances sont égales de chaque côté.

J’ai entendu dire que les Anderlechtois ont parfois tendance à snober la Coupe mais ce ne sera cette fois pas le cas. D’abord parce qu’il s’agit quand même d’une finale contre Bruges et ensuite, parce que je ne manquerai pas d’avouer aux joueurs que mon but sur coup-franc avec Genk contre le Standard (4-1), lors de la finale de l’an 2000, pour mon dernier match avant de rejoindre le Sporting, reste encore aujourd’hui le plus grand moment de ma carrière. Cela ne s’oublie jamais, même si je ne sais plus où j’ai rangé ma médaille », conclut Hasi, qui semble prêt à lancer dans la bagarre Dennis Praet, malgré son manque de compétition, et Steven Defour, en dépit du risque de rechute.

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