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EXCLU: « Qu’on arrête de mentir aux supporters du Standard! »

Pierre Danvoye
Pierre Danvoye Pierre Danvoye est journaliste pour Sport/Foot Magazine.

C’est l’histoire d’un mec qui en a trop marre de se faire taper dessus depuis que le Standard est à la rue. Daniel Van Buyten livre sa vérité. Extraits.

Daniel Van Buyten à propos…

…de son départ du Standard : « Ma décision était prise : je ne pouvais plus rester parce que le projet ne me correspondait plus, parce que le jeu n’était plus sain. J’aurais dû démissionner plus tôt. En gros, oui, j’ai donné cette interview (à la DH, ndlr) pour le pousser à me mettre dehors. (…) Quand j’ai quitté le club, je savais qu’il n’irait pas aux play-offs. Ça ne fonctionnait plus depuis plusieurs mois. (…) Aujourd’hui, ce sont les résultats qui parlent. Le Standard a gagné combien de matches depuis mon départ ? S’il n’y avait pas le système des play-offs, l’équipe se battrait peut-être aujourd’hui pour ne pas chuter en D1B ! »

…du cas Belfodil : « À partir du moment où le gars t’a clairement dit  » Si j’ai une bonne proposition et si je veux y aller, alors on se met à table et on avance « , tu trouves que c’est intelligent de le forcer à rester ? Tu es convaincu que tu vas aller aux play-offs 1 avec un joueur pareil ? Dans sa tête, il n’était plus au Standard. Et quand je te parle d’un projet de menteurs… Bruno Venanzi a quand même bien dit à la télé qu’il n’y avait pas eu d’offre officielle pour Belfodil ? Il a aussi promis en début d’émission de dire toute la vérité. Regarde. (Il sort son Iphone). Ça ne peut pas être plus clair. C’est un mail d’Everton. Ils proposaient dix millions, deux tranches de cinq. Et encore un bonus de deux millions, presque assuré. Qu’est-ce que tu veux de plus officiel ? »

Daniel Van Buyten :
Daniel Van Buyten : « Si tu veux Zlatan, tu paies Zlatan. Si tu veux Van Buyten, tu paies Van Buyten. »© BELGAIMAGE

…de son salaire : « Évidemment que je gagnais de l’argent… Mais tu ne vois pas tous les montants que le Standard aurait pu faire rentrer grâce à des joueurs qui sont arrivés quand j’étais là ? Et ton trophée, la Coupe, tu l’as, il va rester dans les annales. En plus, on a joué l’Europe. C’était mon objectif en arrivant, et qui aurait parié qu’on y arriverait après quelques mois, vu l’état du Standard à ce moment-là ? Il fallait oser faire publiquement un pronostic pareil ! Mes objectifs, je les ai atteints ! (…) Oui, j’ai coûté de l’argent. Mais donc, j’en ai aussi rapporté. Beaucoup. Tout travail mérite salaire, c’est quand même normal, non ? Si tu rêves de Zlatan, tu lui proposes deux mille euros, il ne viendra pas. Si tu veux Zlatan, tu paies Zlatan. Si tu veux Van Buyten, tu paies Van Buyten. »

…de sa relation avec Olivier Renard : « Oui, on se connaît depuis qu’on était ensemble à Charleroi. J’ai insisté pour qu’il vienne au Standard. J’ai fait son contrat de A à Z, j’ai poussé pour qu’il ait des options à son avantage. C’était un contrat en béton. (…) Je lui ai dit directement que je ne lui planterais jamais un couteau dans le dos : -On est là pour travailler main dans la main, et si on ne le fait pas, ça va être compliqué. Je me revois dans un bureau avec Thierry Verjans et lui. On s’est dit qu’on était là tous les trois pour le même objectif, on voulait être unis. J’ai dit à Olivier Renard : -Tu as ma parole, si ça ne fonctionne pas et si tu pars après six mois, je pars avec toi. Tous les trois, on s’est promis la même chose. Mais tout le monde ne respecte pas sa parole, c’est malheureux. C’est une déception énorme, je ne m’attendais pas à ça. Mais c’est le monde du foot. « 

Par Pierre Danvoye

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Daniel Van Buyten dans votre Sport/Foot Magazine

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