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En 2014, Venanzi voulait déjà acheter le Standard pour 0 euro

Stephane Vande Velde

Sport/Foot Magazine relate dans son édition hebdomadaire comment l’idée de racheter le Standard a mûri dans la tête de Bruno Venanzi.

En septembre 2013, quelques mois après la fronde des supporters, Bruno Venanzi et Roland Duchâtelet se voient de temps en temps. Quand Duchâtelet l’appelle, Venanzi le conseille et ne manque pas de le sonder sur ses intentions, lui qui a annoncé qu’il mettrait en route le processus de reprise dans les mois suivant la gronde du mois de juin.

Venanzi est intéressé. Lui comme d’autres (notamment François Fornieri, patron de l’entreprise pharmaceutique Mithra) reçoit la plaquette de présentation que Duchâtelet réserve aux hommes qu’il juge intéressé par la reprise du club. Mais la politique de l’ancien sénateur est difficilement déchiffrable. Bien qu’il lance tout le processus devant aboutir à une reprise et qu’il confie à la Banque Rothschild le soin soit de dénicher et d’informer, soit d’écarter les candidats acquéreurs, il ne montre aucun empressement à vendre. Entretemps, suite à la prolongation de contrat de tous les cadres et à l’accumulation des bons résultats sous la houlette de Guy Luzon, le Standard est premier, l’atmosphère, pourtant électrique quelques mois plus tôt, s’est apaisée, et Duchâtelet commence à douter de son départ.

Venanzi s’en rend compte. Pourtant intéressé par le club, il comprend vite que Duchâtelet ne vendra pas, à moins d’une nouvelle révolte populaire. En février 2014, il sonde pourtant Duchâtelet, lui proposant un montage financier original, après avoir épluché les comptes financiers. Il est prêt à racheter le club pour…0 euro. Projet fou ? Non ! Derrière cette proposition insensée, se cache un deal étonnant. Il est prêt à laisser au président Duchâtelet la jouissance des bâtiments de l’Académie et également le fruit des transferts à venir. A l’époque, tout le monde sait que Michy Batshuayi et William Vainqueur vont rapporter une sacrée somme d’argent. Le président du Standard a même affirmé que Batshuayi ne partirait pas en dessous de 15 millions d’euros. Selon le plan de Venanzi, cette somme lui reviendrait intégralement.

Duchâtelet n’est pas convaincu par cette idée, Venanzi le sent et décide au dernier moment de ne pas remettre d’offre officielle de rachat à la banque Rothschild.

Par Stéphane Vande Velde

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