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Dessoleil : « Partout dans le monde, on a critiqué Charleroi »

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

Biberonné à Marcinelle, couvé par Dante Brogno et Frank Defays, Dorian Dessoleil est un enfant du Pays Noir, un vrai. Devenu incontournable sur la pelouse carolo, le défenseur central des Zèbres raconte sa ville, son club et son parcours.

Dorian Dessoleil à propos…

…du Sporting Charleroi : « Je suis né ici, à Charleroi. Et toute ma jeunesse, je l’ai vécue à Marcinelle, pas très loin. Mais je ne suis pas devenu supporter tout de suite. J’ai d’abord commencé le mini-foot, à cinq ans. À cet âge-là, on ne pouvait pas encore s’inscrire au football sur herbe. Du coup, c’est vraiment à six ans, quand j’ai rejoint le club, que je suis devenu supporter. Comme je jouais au Sporting, on avait l’abonnement, je venais au stade avec mon père. Toutes les deux semaines, on était là pour les matches à domicile. Je me rappelle de Bertrand Laquait dans les buts. Je me souviens aussi d’un match en particulier : on recevait Anderlecht, je crois que c’était le dernier match de championnat. Charleroi devait absolument gagner pour se sauver. Et ils ont gagné ! C’était la folie dans le stade après. »

…de son statut de Carolo au sein du club : « Quand Mehdi a pris le rôle qu’il occupe dans le club aujourd’hui, il a mis en place un projet qui s’appelle « Carolos are back ». J’imagine donc que ça lui fait entièrement plaisir de pouvoir parler de moi aux jeunes du club, qui rêvent d’un jour arriver dans le noyau pro. Comme je suis d’ici, j’ai le projet du club ancré en moi. Même les supporters, je pense qu’ils peuvent s’identifier à moi. »

…de l’identité carolo : « C’est surtout une question de mentalité, oui. Il ne faut jamais oublier d’où l’on vient. Charleroi a traversé pas mal d’épreuves, un peu comme moi dans ma carrière, finalement. Quel que soit le classement, on se donnera toujours à fond. Même si on lui dit qu’il est le meilleur, un Carolo va toujours continuer à travailler. »

…de la réputation de la ville : « Tout ce que j’ai entendu sur la ville pendant ma jeunesse, c’était rarement du positif, c’est clair. C’était la génération Marc Dutroux. Partout dans le monde, on a critiqué Charleroi. Même en vacances, quand je disais aux gens d’où je venais, on me répondait : « Ah, Charleroi… » Mais bon, nous on connaissait très bien la ville, on y vivait. On savait très bien que ce n’était pas une seule personne, un type ainsi qui allait faire baisser la réputation de la ville. Charleroi, c’est une belle ville. Elle grandit, ça s’améliore. Je suis sûr que bientôt, des gens viendront de l’extérieur pour venir à Charleroi. »

Par Guillaume Gautier

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