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Defays : « Je sais que si je me loupe, c’est peut-être définitivement terminé pour moi comme coach en D1 »

Pierre Danvoye
Pierre Danvoye Pierre Danvoye est journaliste pour Sport/Foot Magazine.

Frank Defays vient de prendre l’ascenseur émotionnel en débarquant au Canonnier. Ce que vous ne saviez pas sur le nouveau coach de Mouscron.

Frank Defays à propos…

…de l’opportunité mouscronnoise : « Sans me mettre trop de pression, je me dis quand même qu’une opportunité comme celle que j’ai aujourd’hui, je n’en aurai pas deux. Je dois saisir cette chance, je dois m’installer, même si c’est un métier où on ne peut jamais dire qu’on est vraiment installé. Il faut toujours performer. Parce que tout peut aller très vite. Je sais que si je me loupe, c’est peut-être définitivement terminé pour moi comme coach en D1. Je vois cette chance comme un match de foot, comme une relation entre un entraîneur et ses joueurs. Tu ne peux pas exiger qu’ils gagnent mais tu peux exiger qu’ils fassent tout pour gagner. Bref, je ne dois rien lâcher, je dois tout donner. C’est ma première expérience à ce niveau, il faut que ça marche. »

…de ses débuts à l’Excel : « Quel que soit l’adversaire, ton premier match comme entraîneur en D1A, ça te marque pour la vie. Je t’avoue que j’avais un peu d’appréhension. Je sortais de quelques journées assez compliquées, très chargées sur le plan des émotions. Ce nouveau job, je n’ai pas eu le temps de m’y préparer, tout est allé très vite. Le mardi matin, j’ai été contacté par les dirigeants de Mouscron, j’ai sauté dans ma voiture et je suis allé les voir. À ce moment-là, je ne savais pas s’ils pensaient à moi pour tout de suite ou pour la saison prochaine. Le soir, je recevais une proposition de contrat par mail. Le lendemain, je devais annoncer aux gens de Virton que je partais. Et le jeudi, je me retrouvais en face de mon nouveau groupe. Je ne suis pas du style à changer d’employeur pour un oui, pour un non, ça a dû jouer dans mes émotions, dans ce que j’ai ressenti. Comme joueur, j’ai passé dix ans à Charleroi. Comme coach, je viens de passer six ans et demi à Virton. Je ne suis donc pas trop habitué aux changements ! Là, je peux te dire que j’ai pris un ascenseur émotionnel et qu’il allait très vite… Donc, j’étais un peu nerveux à l’approche du match. Mais ça s’est dissipé dès la théorie, comme par miracle. Je me sentais très bien, très à l’aise face à mes joueurs. »

…de sa vocation d’entraîneur : « Ce n’était absolument pas une évidence. Au moment où je sentais arriver ma fin de carrière, je ne voyais pas trop clair mais je savais qu’il y avait un truc que je ne voulais pas faire : entraîner. J’ai terminé par une saison dans le championnat du Luxembourg, où j’ai peu joué pour des raisons X et Y que je n’ai pas trop envie de détailler, mais avant ça, j’ai connu une période un peu difficile à Charleroi. Le vestiaire n’était pas simple. J’avais des soucis avec la nouvelle génération. Pour résumer, j’étais capitaine d’un vestiaire compliqué. Et ça m’a fait beaucoup réfléchir sur mon avenir dans le monde du foot. Ce n’était même pas un instantané, ça a duré plusieurs saisons, mes dernières années là-bas. Je mettais énormément d’énergie pour essayer de canaliser tout ça et il m’arrivait régulièrement de me dire que je ne me reconvertirais sûrement pas comme entraîneur. Je me disais : Une fois que j’arrête de jouer, c’est bon, je passe vraiment à autre chose.« 

Par Pierre Danvoye

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