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Cyriac : « Je n’ai pas été très malin d’aller à Anderlecht »

Après trois saisons difficiles à Anderlecht, Cyriac Gohi Bi Zoro a soif de buts. Pour la première fois, le nouvel attaquant d’Ostende revient sur sa période anderlechtoise.

Cyriac Gohi Bi Zoro a les crocs à l’aube de cette nouvelle saison où il défendra désormais les couleurs d’Ostende. « Contrairement à il y a trois ans, je suis convaincu d’avoir fait le bon choix ».

Votre transfert du Standard à Anderlecht, en 2012, ce n’était pas un bon choix ?

Je venais de me blesser gravement au genou et je me posais des tas de questions. Je me demandais si la rééducation se passerait bien, si je retrouverais mon niveau. Quand j’ai vu que le Standard vendait ses meilleurs joueurs, j’ai paniqué. Witsel, Mangala, Defour, Carcela, Benteke… C’était l’exode. J’étais le seul joueur de l’ancienne garde qui restait et Roland Duchâtelet n’avait pas l’air de vouloir investir pour renforcer l’équipe. Quand Anderlecht s’est présenté, je n’ai pas hésité. Mais après mon départ, Duchâtelet s’est mis à reconstruire.

Personne ne vous a obligé à signer à Anderlecht. Ne vous avait-on pas averti de l’animosité qui régnait entre les supporters des deux clubs ?

Aujourd’hui, je me dis que je n’ai pas été très malin d’aller à Anderlecht. J’étais un peu au courant de la rivalité entre les deux clubs mais j’ai sous-estimé la sensibilité des supporters du Standard. Pour un étranger, il n’est pas évident de mesurer la portée d’un tel transfert.

En trois ans, vous n’avez jamais justifié le montant du transfert ni votre salaire : vous n’avez inscrit que huit buts en championnat.

J’admets que mes statistiques ne sont pas terribles. La première saison, j’étais blessé mais pas les deux dernières. Et j’ai préparé chaque match comme si j’étais titulaire. Je regrette que les supporters n’aient jamais vu le vrai Cyriac. Après le limogeage de John van den Brom, j’ai eu un éclair dans les play-offs et j’ai joué un rôle dans la conquête du titre mais pour le reste, j’ai peu contribué à l’histoire du club.

Etes-vous allé voir Besnik Hasi pour discuter de votre situation ?

Pendant les play-offs, je lui ai demandé clairement pourquoi je ne jouais pas. Je lui ai dit que, si je pouvais apporter quelque chose à l’équipe, il n’avait qu’à m’aligner. Il m’a répondu que j’avais déjà la tête à Ostende. Je vous assure pourtant que mon attitude n’avait pas changé. Il a donc utilisé un faux fuyant. Je ne lui en veux pas. Peut-être l’avait-on obligé à me laisser sur le banc.

On dit que vous n’étiez efficace que dans un système à deux attaquants ?

Mon meilleur match avec Anderlecht, ce fut contre Arsenal. Seul en pointe ! Il est vrai que c’est aux côtés de Mitrovic que j’ai connu ma meilleure période. En 2014, lors des play-offs, Mitro et moi, on a cassé la baraque. Au lendemain du titre, Hasi m’a assuré que, la saison suivante, nous perfectionnerions le système à deux attaquants. Là, je pensais que c’était enfin parti. Hasi a tenu parole mais, après quelques matches, il a tout chamboulé. Je ne m’attendais pas à cela.

Par Alain Eliasy

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Cyriac Gohi Bi Zoro dans votre Sport/Foot Magazine

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