© BELGAIMAGE

Coucke a-t-il raté son été?

Le président d’Ostende a finalement limogé Yves Vanderhaeghe, devenu incapable de gérer son vestiaire.

Ostende a limogé Yves Vanderhaeghe. D’après le président Marc Coucke, il y avait une césure entre l’entraîneur et son groupe et avec un point sur 21, le coach avait trop peu de chances de renverser la vapeur pour que le risque en vaille la peine. Il a reconnu que les circonstances avaient été très exceptionnelles. Des vacances écourtées par le match de barrage pour l’Europe fin mai et des obligations internationales ensuite pour certains, puis un pic de forme prématuré en prévision des joutes européennes contre Marseille.

On y ajoutera encore un noyau plus étoffé, synonyme de plus de mécontents, des managers qui cherchaient des opportunités, etc. Selon Coucke, c’était au staff de manager le tout. « Mais il n’y est malheureusement pas parvenu : regardez le classement. » Le KVO était devenu un bordel. Mais comment a-t-il été créé et comment un club doit-il gérer pareille situation ?

De fait, la relation de l’entraîneur avec certains joueurs s’était détériorée, de même qu’entre quelques footballeurs et la direction. C’est presque inévitable dans un club obligé de prester et apparemment obligé de monnayer un avant de 19 ans comme Landry Dimata au bout d’une saison. Coucke attribue toute la responsabilité des problèmes à l’entraîneur. Mais n’est-il pas aussi responsable d’avoir dû renvoyer un coach qu’il qualifie de « grand entraîneur » et de « grand homme », trois mois et demi après avoir prolongé son contrat de trois ans ? Quelle gestion a induit cette situation ?

La Versluys Arena n’est pas la seule à mal gérer l’accompagnement de ses entraîneurs en période de crise. Existe-t-il un club qui a développé un plan et une vision ? C’est chacun pour soi et on sacrifie l’entraîneur partout. Un jour après Vanderhaeghe, Ostende a aussi renvoyé Karel Geraerts, le coordinateur sportif engagé deux mois et demi plus tôt.

Vanderhaeghe est remplacé, peut-être provisoirement, par un autre membre du staff incapable de gérer le bordel : l’entraîneur-adjoint, Adnan Custovic. Il semble que le Bosnien ait obtenu la garantie de succéder à son ami lorsqu’il a prolongé son contrat. Sic. Quoi qu’il en soit, il procède autrement. Mercredi, dans le match contre l’Union (1B, victoire 3-1), il a joué en 4-4-2. Et samedi pour le match de championnat à Genk (1-1), il a procédé en 5-3-2. Avec un défenseur central de plus et un bloc très bas, il a offert plus de confort à Nicolas Lombaerts & Cie.

Durant sa première semaine, Custovic s’est révélé pragmatique et souple tactiquement. Vanderhaeghe s’appuyait sur un système fixe au sein duquel il variait quelques principes de jeu et quelques profils de joueurs. Il l’a fait avec succès – sport et commercial – pendant deux ans. Reste à voir ce qui est encore possible pour la wereldploegsje de Coucke.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire