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Comment Perbet a signé à Charleroi

Sur une voie de garage en Turquie, l’attaquant français a discuté avec Mouscron et Bruges avant de finalement rejoindre les Zèbres.

Qu’est-ce qui vous a décidé à revenir en Belgique ?

PERBET : En Turquie, je n’étais pas épanoui dans un système de jeu très défensif où j’étais le seul attaquant, mais surtout le premier défenseur. Cela ne nous a pas empêchés de faire une bonne saison, puisque nous avons terminé quatrièmes et que nous nous sommes qualifiés pour la Coupe d’Europe. Basaksehir est un club ambitieux, avec des installations comme peu de clubs en Belgique ont, mais j’avoue que la saison dernière n’a tout de même pas été évidente pour moi et ma famille. La ville n’était pas le problème, mais c’est la barrière de la langue qui a été plus difficile à accepter. Le moindre petit truc peut prendre des proportions inouïes à cause du manque de compréhension. Sportivement, c’était donc compliqué puisqu’il fallait en permanence passer par un interprète pour dialoguer avec le coach. Et puis, comme je représentais un gros salaire pour le club, c’était mieux pour tout le monde que je trouve une solution. Il n’empêche qu’en dehors du foot, nous avons fait de chouettes rencontres grâce à ma femme, qui parle l’italien, et moi l’espagnol et l’anglais. Je n’ai donc aucun regret.

Pour beaucoup, c’est une grosse surprise, étant donné que votre ancien agent n’est autre que Youri Selak, l’actuel directeur sportif de Mouscron. Comment avez-vous atterri ici et pas à Mouscron ?

PERBET : C’est un peu compliqué mais, en gros, et comme toujours, c’est une histoire de salaire. J’ai discuté avec Mouscron, avec Bruges aussi, mais c’est finalement à Charleroi que j’ai signé. Il y a trois semaines, j’ai pris le risque de déjà faire mon déménagement vers Braine-le-Château où nous avons acheté avec ma femme avant de partir en Espagne puisque j’avais dit à Mogi Bayat que j’étais désireux de rentrer en Belgique. C’était un gros risque parce que je n’étais pas sûr que cela aboutirait réellement, mais bon, avec Mogi, vous pouvez partir du principe qu’il trouvera toujours une solution…

Les jours passant, vous n’avez pas eu peur de devoir retourner à Istanbul ?

PERBET : J’avais pleinement confiance en Mogi, mais c’est vrai que ça a été long. En fait, après mon déménagement, je suis rentré à Istanbul où je m’entraînais avec le groupe, mais sans pouvoir jouer de match. Cela aurait pu se faire, le 15, le 20 ou le 25, mais finalement, Mogi m’appelle le 30 août au soir en me disant de prendre le premier vol pour la Belgique. J’ai trouvé un vol à 3 heures du matin, je suis arrivé et j’ai signé mon contrat sans avoir dormi de la nuit. C’est forcément un peu stressant, mais avec un minimum de recul, j’ai presque envie de dire que cela s’est fait au bon moment. Avec la trêve internationale, j’ai dix bons jours pour m’adapter avant de reprendre du service.

Par Martin Grimberghs

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Jérémy Perbet dans votre Sport/Foot Magazine

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