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Comment Okaka s’est retrouvé à Anderlecht

Moins d’un an après sa première sélection avec la Squadra Azzurra, Stefano Okaka se retrouve en Jupiler Pro League. Explications

La saison 2014-2015 s’annonçait fantastique: une bonne équipe, une première sélection en équipe nationale avec un but décisif d’emblée… Mais par la suite, vous n’avez plus joué et vous avez disparu de la circulation en équipe nationale aussi, alors que celle-ci n’a plus de centre-avant. Comment est-ce possible?

OKAKA: (bref) Il faut poser la question à d’autres.

Il est quand même étrange qu’un joueur qui débute en force en équipe nationale se retrouve en Belgique moins d’un an plus tard.

OKAKA: Quand on a des problèmes dans un club à cause de gens incompétents qui n’y connaissent rien au football et vous mettent en difficulté en racontant des conneries que d’autres relayent, c’est possible. Je veux parler de certaines personnes à la Sampdoria (il réfléchit un instant). Allez, je vais vous raconter, vous pouvez noter: en janvier, je suis arrivé de Parme à la Sampdoria, où le directeur sportif ne voulait pourtant pas de moi. Si j’ai été transféré, c’est uniquement à la demande de l’entraîneur, Sinisha Mihajlovic. Le directeur sportif s’est défendu en disant qu’il avait émis un avis négatif sur base de choses qu’il avait lues sur moi sur Facebook. Oui, sur Facebook! Je me suis donc mis à travailler dur et j’ai gagné ma place dans l’équipe en livrant de très bons matches. Personne ne m’a fait de cadeau. Puis un jour, en avril, j’ai été appelé à la direction avec un autre joueur. A lui, on lui a dit qu’il était formidable et on lui a proposé un contrat revu à la hausse. A moi, on m’a dit qu’on était content de moi mais qu’on allait revoir mon contrat à la baisse. J’ai encore travaillé plus dur et mieux joué, au point d’être sélectionné en équipe nationale. Le président (l’excentrique producteur de films Massimo Ferrero, qui a repris la Sampdoria en juin 2014, ndlr) m’a alors appelé, il m’a félicité et il m’a promis que j’aurais droit à un contrat identique à celui que j’avais. Pour moi, c’en était trop. Si la Sampdoria m’avait proposé juste un petit peu plus que ce que j’avais, j’aurais signé les yeux fermés car je m’y sentais très bien. Je n’avais d’ailleurs rien demandé. Mais là, j’estimais qu’on me manquait de respect. Je pétais des flammes et on n’améliorait pas ma situation tandis que d’autres jouaient moins bien et gagnaient un million et demi d’euros par an.

Que s’est-il alors passé?

OKAKA: Ils m’ont menacé: Si tu ne signes pas, on te démolira dans la presse et on fera en sorte que tu ne joues plus jamais au football. Ta carrière est finie. Je n’ai donc plus joué et le club a raconté aux journalistes que j’étais trop gourmand. Je devais partir alors que je n’avais rien fait de mal au président. Au contraire: je n’avais rien demandé et j’avais apporté de bonnes choses à son club. Mais j’étais coincé et je cherchais une solution. La proposition d’Anderlecht est donc arrivée au bon moment, elle me permettait de prendre un nouveau départ dans un club renommé à l’étranger. Je ne me suis pas posé de question quant au niveau du championnat. Ce qui m’intéressait, c’était de recevoir une nouvelle chance dans un grand club.

Par Geert Foutré

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Stefano Okaka dans votre Sport/Foot Magazine

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