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Clinton Mata: « Si je rends mon homme invisible, pour moi, j’ai réussi mon match »

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

À force d’écoeurer les ailiers adverses, Clinton Mata est devenu l’un des défenseurs les plus bankables du pays. Rencontre en forme de making-of, pour comprendre la recette du succès du meilleur latéral droit du championnat.

C’est à Charleroi que tu deviens vraiment un défenseur ?

MATA : J’avais déjà des gestes de défenseur, parce que j’ai quitté Eupen en tant que back droit. Mais tactiquement, j’ai beaucoup appris sur le jeu défensif. Avoir le réflexe de revenir directement me replacer, être aligné par rapport au reste de la défense…

Ta qualité dans les un-contre-un, ce n’est pas quelque chose que tu as entraîné ?

MATA : J’ai toujours eu ça en moi, et j’essaie aussi d’analyser le joueur que j’affronte. J’essaie de me mettre dans sa tête pour deviner ce qu’il va faire. Comme il est rentré dans le jeu la fois d’avant, est-ce qu’il va feinter ? Je me pose plein de questions, et j’ai une certaine confiance en moi qui me permet de bloquer mon adversaire.

Ton passé d’ailier t’aide aussi pour lire dans le jeu de ton adversaire ?

MATA : Bien sûr ! Je sais comment m’y prendre. Laisser moins d’espace, coller l’adversaire directement… Parce que je sais que moi, en tant que flanc, dès que j’avais un homme qui me collait, ça me sortait de mon match. Je reproduis ce que les défenseurs me faisaient. Mais bon, certains sont trop doués, ça ne change rien pour eux.

Le passage à la D1, c’est vraiment un niveau totalement différent de ce que tu avais connu ?

MATA : La D1, c’est physique ! Il y a du combat, c’est très rude. Tu as des gens qui arrivent de l’étranger et pensent qu’ils vont jouer les doigts dans le nez en D1, mais j’en ai vu pas mal se casser la gueule. On sous-estime pas mal le championnat belge : c’est physique, c’est rapide, c’est intensif, c’est très difficile de s’adapter.

Felice Mazzù t’a d’ailleurs fait passer beaucoup de temps sur le banc ou en tribune à ton arrivée…

MATA : J’ai beaucoup appris pendant cette année-là, j’ai gagné en maturité. Je me suis forgé un mental. Je suis un bosseur, je n’ai jamais baissé les bras.

Mentalement, c’était difficile ?

MATA : Vous doutez, vous vous demandez si vous avez les qualités pour réussir. Heureusement, j’avais mon papa et mes amis Enes Saglik, Christian Kabasele et Djaïd Kasri, qui croyaient plus en moi que moi-même. Ils m’ont beaucoup aidé, ils m’ont dit que ça faisait partie de l’apprentissage. Cet entourage, ce sont des gens qui ont toujours compté énormément pour moi, ils ont toujours été présents au quotidien pour me guider.

Cette saison, on parle surtout de toi pour tes prestations défensives…

MATA : Si je rends mon homme invisible, pour moi, j’ai réussi mon match.

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