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Charleroi veut miser sur ses jeunes

Stephane Vande Velde

Un nouveau bâtiment ultra-moderne a été inauguré la semaine dernière sur le site de Marcinelle.

Durant sa présidence, Abbas Bayat avait toujours affirmé vouloir faire quelque chose avec l’école des jeunes mais derrière ce discours, il n’a jamais mis un euro dans le site de Marcinelle. Sous Mehdi Bayat, le discours n’a pas varié d’un iota. Par contre, plus diplomate que son oncle, il a allié les paroles aux actes. Il a rapidement fait la paix avec la ville, propriétaire du stade et du site de l’école des jeunes, et a rendu un dossier bien ficelé auprès du ministre des Sports de la Communauté française pour obtenir des subsides dans le but de rénover un site bien délaissé.

La coupole, dont le toit s’était écroulé un soir de tempête hivernale, a été démantelée pour laisser la place à un terrain synthétique. Et un nouveau bâtiment ultra-moderne a été inauguré la semaine dernière. Même s’il fonctionne à plein régime depuis plus de six mois, il a fallu coordonner les agendas des ministres avant de l’inaugurer. Et il fallait les voir tous se presser sur la photo pour se rendre compte que le Sporting Charleroi est de nouveau quelque chose de rentable sur le plan électoral.

Le bâtiment aura coûté 2,8 millions d’euros (900.000 euros de subsides de la Région Wallonne et le reste de la ville, le Sporting ne prenant à sa charge qu’une partie du matériel intérieur) et, pour éviter les problèmes d’eau chaude du passé, a été pourvu de panneaux solaires. Mehdi Bayat n’a pas prévu de lâcher de sitôt le ministre René Collin et compte bien rentrer quelques dossiers d’octroi de subsides pour, notamment, ériger un deuxième terrain synthétique.

Le stade n’est pas oublié pour autant. Avec la ville, le Sporting planche sur une modernisation du stade du Pays de Charleroi. « La première phase consistait à le rendre conforme d’abord à la décision du Conseil d’Etat en supprimant les tribunes supérieures, ensuite aux désirs du club et de ses supporters en le munissant de nouvelles toitures », explique l’échevin de la Régie Foncière de la ville de Charleroi, Eric Goffart.

« Cela a été fait lors des deux derniers étés. Maintenant, on mène une réflexion poussée pour intégrer le stade dans l’espace urbain. On concerte également les riverains pour leur réapproprier le stade. » Derrière ces réflexions, se cachent une volonté d’ouvrir des espaces commerciaux dans les endroits inoccupés du stade mais également la possibilité de boucher les coins pour faire de ce stade un petit chaudron convivial.

Par Stéphane Vande Velde

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