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Charleroi enfin lancé ?

Stephane Vande Velde

Un mois après une mini-crise qui avait obligé Mehdi Bayat à un vibrant plaidoyer envers son entraîneur, Felice Mazzu, Charleroi a retrouvé une certaine stabilité au point qu’il est difficile de dire pour le moment si les Zèbres lutteront pour le maintien ou vivront une saison relativement tranquille.

Charleroi n’a pas encore atteint la plénitude de la première partie de saison dernière mais les succès au Lierse, contre Malines et Zulte Waregem ainsi que le point à Genk ont ramené le sourire en bord de Sambre.

1. Pas un moins bon début que la saison dernière

Avec un calendrier qui prévoyait le Standard et Anderlecht lors des trois premières journées, les Zèbres n’avaient pas tâche aisée. Or, après neuf journées de championnat, les Zèbres totalisent 11 points. A pareille époque, et alors que les Zèbres avaient déjà affronté Bruges et Anderlecht, ils ne comptaient que 9 points, avant de trouver leur carburation en fin de premier tour.

2. Karel Geraerts en patron

Les départs d’Ederson et d’Abraham Kumedor avaient laissé Damien Marcq un peu esseulé dans l’entrejeu. Malgré son excellent début de saison, le médian français était le seul patron. L’arrivée de Karel Geraerts a rééquilibré cette partie du jeu. L’ancien joueur du Standard, de Bruges et d’OHL a apporté sa grinta au jeu carolo et il forme un triangle complémentaire avec Marcq et Enes Saglik, qui est bien plus performant que la saison passée et qui apporte à l’entrejeu un mélange de combativité et de technique.

3. Une défense plus solide

Point fort de la défunte campagne, la défense avait perdu certains repères au point d’accumuler les buts en début d’exercice. Après avoir encaissé neuf buts en quatre rencontres, elle n’en a plus pris que trois lors des cinq matches suivants. Le duo Sébastien Dewaest-Javier Martos a retrouvé tout son allant. A Genk, on a retrouvé le Dewaest de la saison passée, guerrier sur tous les ballons et finissant la rencontre avec une blessure au coude. « Il s’est sacrifié pour l’équipe », disait d’ailleurs Mazzu pour souligner la performance de son défenseur central. L’arrivée de Nicolas Penneteau dans les buts a également rassuré tout le secteur défensif. Par contre, le capitaine Francis Nganga, virevoltant avant sa blessure, a vraiment du mal à revenir à son niveau.

4. Les choix gagnants de Mazzu

Pour sortir de la mauvaise passe, Mazzu avait déjà tranché dans le lard en écartant Cédric Fauré, Nganga et Parfait Mandanda. Avec fermeté et doigté, il a géré son effectif en montrant à Nganga et Fauré que leur bannissement n’était pas définitif. Il n’a pas hésité non plus à mettre en tribune Neeskens Kebano. Trop peu impliqué en semaine aux yeux de son entraîneur, le Français a été écarté avant de revenir dans le rôle du sauveur à Genk. Samedi, ses deux changements (Pino Rossini et Kebano) ont fait la différence.

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