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Charleroi confronté à ses limites

Stephane Vande Velde

Le Sporting ne peut rivaliser face au salaire d’1 million brut proposé à Kebano.

 » Aujourd’hui, le Sporting a atteint une certaine cote de popularité auprès de nos joueurs (…). D’ailleurs, les joueurs courtisés sont toujours là. Ils prennent du plaisir à Charleroi « . Tels étaient les propos de Mehdi Bayat mi-juillet. Un mois et demi plus tard, Sébastien Dewaest et Neeskens Kebano ont filé à Genk, Charleroi palpant au passage 4,5 millions d’euros (2 millions du transfert de Kebano retournant au PSG). Les supporters grondent. Pas tant à cause du départ de ses stars que de leur lieu de destination, où l’agent des deux joueurs, Mogi Bayat, a ses entrées. Selon les fans, Genk qui a terminé le défunt championnat derrière Charleroi, ne constitue pas un bond en avant tellement évident, eux qui pensaient Mehdi Bayat capable de convaincre ses ouailles de ne partir que pour un très grand club.  » Ils doivent comprendre que je ne peux pas enchaîner les mecs à un poteau « , explique l’administrateur délégué, Mehdi Bayat.  » A un moment donné, Kebano m’a dit qu’il n’avait plus la tête à Charleroi. Ce n’était plus possible de le convaincre.  »

Car, c’est sans doute là que se situe le plus grand dépit des supporters. Ils se rendent compte que leur club demeure encore léger sur la scène belge. Kebano était courtisé par Gand, Anderlecht et Genk, tous les trois disposés à mettre 4 millions d’euros sur la table. Mais pour concurrencer Anderlecht et Gand, Genk a sorti l’artillerie lourde en offrant un salaire d’1 million d’euros brut à Kebano.  » Moi, je ne sais pas aller chercher un joueur à 4 millions « , lâche Bayat.  » Car qu’on ne s’y trompe pas. J’ai tout fait pour garder mes joueurs. Tout. En leur proposant un projet sportif. Mais aussi en prolongeant leur contrat.  »

Voilà pourtant le Sporting freiné en pleine expansion.  » Nous sommes arrivés en PO1 avec un an d’avance sur nos prévisions et sans ces PO1, j’aurais sans doute pu garder mes joueurs plus facilement.  » Le début de championnat raté de Charleroi a été parasité par ces rumeurs de transfert et ces départs. Felice Mazzu se voit revenir en arrière d’un an et demi lorsqu’il avait dû bricoler et relancer une dynamique suite aux départs conjugués d’Onur Kaya, Danijel Milicevic et David Pollet.  » Il ne faut pas exagérer « , se défend Bayat.  » L’ossature de l’équipe, elle est toujours là ! Je rappelle qu’à part son match de Bruges, Séba (Dewaest) était en fin de cycle à Charleroi et je ne vois pas pourquoi on doit repartir à zéro suite au départ de Kebano ?  »

Cependant, l’éclosion de Kebano avait coïncidé avec la progression de Charleroi et le médian congolais représentait 75% de la force offensive de son équipe, en mal d’attaquants efficaces.

Par Stéphane Vande Velde

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