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« Ce serait incroyable d’obtenir des résultats dès les premières journées »

Bruges entame cette semaine un  » nouveau cycle  » avec un noyau rajeuni. Mais quelles ambitions ? Vincent Mannaert, le CEO fait le point.

Vous avez choisi un jeune entraîneur pour succéder à Michel Preud’homme. C’est apparemment une tendance internationale. Y a-t-il une explication ?

On remarque en effet que de plus en plus de clubs jettent leur dévolu sur de jeunes entraîneurs. Y compris au niveau international. L’Allemagne, qui est quand même championne du monde, a donné le ton. Les Pays-Bas suivent, comme nous. On voit ça aussi en Angleterre avec Pochettino et Howe. Ce n’est pas illogique qu’il y ait un renouvellement des générations. Cette tendance n’est pas vraiment récente. Ils ont d’autres qualités : la volonté de se recycler, qu’il s’agisse de people management, de connaissance des langues, d’informatique. Ils ont développé des capacités plus étendues car on attend de plus en plus des entraîneurs. Ce n’est pas nouveau à Bruges. Hugo Broos était encore jeune et disposait de peu d’expérience quand il est devenu entraîneur ici. Henk Houwaart avait le même âge. Il faut analyser les capacités d’un entraîneur plutôt que s’attarder sur son âge.

Vous avez parlé d’un nouveau cycle lors de l’embauche d’Ivan Leko. Pourquoi ?

Pendant quatre saisons, le Club a travaillé avec quasi le même staff et un noyau à peu près identique. Ça a donné des résultats. Sur la base des trois dernières saisons, nous sommes la meilleure équipe belge. Ce cycle est maintenant terminé, le noyau est rajeuni. Ça veut dire que nous devons accorder du temps à ce nouveau cycle. Nous sommes conscients qu’il serait incroyable d’obtenir des résultats dès la première journée. Chaque entraîneur place des accents différents, les étrangers doivent s’adapter, les jeunes doivent progresser. Bacca et Izquierdo n’ont pas été performants dès le premier jour. D’autre part, nous avons conservé l’axe avec lequel nous avons achevé la saison. Horvath dans le but, Poulain comme patron de la défense, Vormer dans l’entrejeu, Vanaken au dix, Wesley et Vossen en pointe, même ensemble en fin de saison. Nous disposons encore de talents et d’expérience.

Vos jeunes joueurs vont-ils recevoir davantage d’occasions de jouer ?

Cette semaine, dix jeunes du cru s’entraînent avec le noyau A. Plus Coopman et Mechele. Peu de clubs de D1 font pareil. Il reste difficile d’émerger, nous en sommes conscients. Nous leur donnons des opportunités de jouer mais c’est à eux de les saisir, avec notre soutien. Engels, Mechele et Coopman y sont parvenus, Touba est sur la bonne voie.

Beaucoup de transferts entrants sont jeunes. Pourquoi ?

Le noyau est équilibré. Quand je parcours notre sélection… Guillaume Hubert, le nouveau gardien, a 23 ans mais il a déjà près de 40 matches avec le Standard. Le défenseur colombien German Mera a 27 ans et est capable de jouer immédiatement. Elton Acolatse a quand même 21 ans, il a été formé par l’Ajax, a joué à Westerlo. Il n’est donc pas si vert que ça. D’autres sont des transferts d’avenir. Dennis a 19 ans et a montré de belles choses en Ukraine. Masovic a 18 ans. C’est un transfert pour plus tard. Le scouting doit repérer des talents de ce genre, qui passent encore inaperçus.

Vous cherchez encore un six mais vous vous attendez aussi à des transferts sortants. Est-il possible qu’Izquierdo et Cie soient encore à Bruges pour les qualifications européennes et le début du championnat ?

C’est peu probable dans le cas d’Izquierdo. On ne peut pas forcer un transfert et il y a même de fortes chances pour qu’il revienne à Bruges la semaine prochaine mais je ne pense pas pouvoir compter sur lui fin juillet. Quant aux autres, c’est difficile à juger. Le six est une priorité et nous planchons sur le dossier mais l’identité des partants et le moment où ils s’en iront détermineront la voie à suivre.

Par Peter T’Kint

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