© Jean Paul Thomas / Icon Sport

« C’était l’un des meilleurs arrières droits de Ligue 1 »

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

Arrivé sur la pointe des pieds à Anderlecht, Dennis Appiah était pourtant devenu une valeur sûre de l’autre côté de la frontière.

Dans les vestiaires du stade Malherbe, à Caen, Dennis Appiah était surnommé « la machine. » Un sobriquet hérité de ses 3.420 minutes passées sur les prés de Ligue 1 cette saison, soit l’intégralité des 38 rencontres du championnat. Signe qu’au fil des années, le latéral droit débarqué en Normandie en 2013 – en même temps qu’un certain N’Golo Kanté – est devenu une valeur sûre.

A son arrivée à Caen, Appiah est présenté par le directeur sportif Alain Caveglia comme « un défenseur moderne, dur sur l’homme et pas embêté avec ses pieds. » Le Franco-ghanéen sort alors d’une saison difficile à Monaco, barré par les acquisitions du nouveau propriétaire russe qui n’avait pas regardé à la dépense pour ramener le Rocher en Ligue 1. Dans la Principauté, Dennis a pourtant remporté la prestigieuse Coupe Gambardella avec la « génération 92 », emmenée par Layvin Kurzawa (aujourd’hui au PSG) et Yannick Carrasco. Appiah, international chez les jeunes français, était alors arrière central et capitaine.

Positionné dans le couloir droit à Caen, il progresse en même temps que son club, qui souffre au début de la saison 2014-2015 avant d’assurer le maintien en fin d’exercice. « Ses progrès ont vraiment été constants », affirme Luc Hagege, qui suit alors les Caennais pour le journal L’Equipe. « C’est un latéral offensif moderne, très complet, qui est parvenu à masquer ses défauts dans le replacement défensif au fil des matches, au point de devenir l’un des meilleurs latéraux droits de Ligue 1 à un poste où la France n’est pas très bien pourvue. »

Critiqué pour ses montées intempestives et ses centres mal calibrés lors de la mauvaise période caennaise, Appiah a énormément travaillé pour gommer ces points faibles et compléter sa palette de latéral du XXIe siècle. « C’est un joueur tonique, et incroyablement costaud physiquement », reprend Hagege. « Ces derniers mois, sa progression a été fulgurante. D’ailleurs, il intéressait aussi des clubs français et la Premier League. À trois millions, Anderlecht fait vraiment une très bonne affaire. »

Par Guillaume Gautier

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire