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Bölöni : « Obtenir le même nombre de points au second tour serait phénoménal »

Une nouvelle tribune et une place dans le top cinq : l’Antwerp doit-il revoir ses objectifs ? Parole au coach roumain.

Contre Malines, l’Antwerp a servi le champagne dans la tribune et un DJ a assuré l’ambiance avant et après le match mais, sur le terrain, il n’y a pas eu de spectacle.

On a très mal débuté, sans parvenir à rectifier le tir en première mi-temps. Ensuite, on a dominé sans réussir à marquer. C’était la fête dans les tribunes et les garçons ont essayé de récompenser la direction de ses efforts par une victoire, avec un certain héroïsme, mais elle devra encore patienter avant d’avoir son cadeau. Je constate que mon entrejeu aide très bien la défense mais possède-t-il suffisamment de qualités pour soutenir l’attaque ? On y réfléchit.

À mi-parcours, l’Antwerp avait 23 points. Peut-on espérer la même chose au second tour ?

Ces 23 points nous apportent une certaine tranquillité mais il faut les confirmer. Jusqu’à présent, nos résultats sont intéressants mais pas excellents. On a créé la surprise en début de saison et on a été brillant contre Zulte Waregem. Les autres résultats ont parfois été héroïques. On a eu de bonnes périodes mais le premier tour ne m’apporte pas, globalement, une énorme satisfaction. Obtenir le même nombre de points au second tour serait phénoménal et même très difficile. Je signerais des deux mains pour en avoir même un peu moins.

Tous vos joueurs ont un bon niveau physique mais ils vous trouvent très dur. Allez-vous lever le pied ?

La base est là, il s’agit de la conserver. Le problème se situe au niveau des blessés. Arslanagic, Sall, Oulare, N’Diaye et d’autres. Ai-je pressé le citron ? J’aurais bien voulu mais ce n’est possible qu’en alignant quelqu’un match après match. Or, ils ont déclaré forfait plus tôt, parfois même à l’échauffement. Il y a une chose qu’on ne peut pas perdre : notre concentration. C’est notre drogue.

L’emploi du mot cadeau après Antwerp-Standard, quand vous avez fustigé l’arbitrage, va vous valoir une suspension. Malheureusement à l’occasion de votre retour à Sclessin.

Je ne me suis pas exprimé comme ça mais c’est ainsi que certains, parmi lesquels la ligue, l’ont interprété. Ils ont été choqués, à juste titre. J’ai appris que la sanction a été prononcée la semaine dernière mais je ne regrette pas le match à Liège. D’ailleurs, pour moi, c’est un match comme un autre. Vraiment. D’abord la coupe. J’aurais aimé modifier mon équipe à Courtrai en prévision de ce match à Liège et en conservant la même qualité, mais je pense que ce ne sera pas possible à cause des blessures. Vous voyez, je suis encore loin de penser au Standard. Je vis au présent.

Êtes-vous satisfait de la qualité du jeu de l’Antwerp ?

Je préférerais évidemment qu’il y ait plus de qualité mais en sommes-nous capables ? Je ne veux pas démolir mes joueurs. Tout le monde sait que je les aime bien mais vouloir est une chose, pouvoir en est une autre. Analysez notre sélection : la moitié des joueurs n’a pas encore beaucoup tâté de la D1 belge. On ne doit sans doute pas attendre de changements très vite. C’est peut-être aussi un manque de talent mais on a rapidement trouvé une solution dans certains matches. On gagne plus souvent en déplacement qu’à domicile. C’est éloquent, non ? J’aimerais gagner plus facilement ces matches sur nos terres. D’autre part, quand j’analyse tous les résultats de la saison, je remarque que quelques équipes, pas beaucoup, gagnent plus facilement, possèdent plus de technique, de patience et de vitesse aussi, sans atteindre un niveau vraiment supérieur. J’ai l’impression que le championnat est devenu plus compact et que les équipes de bas de tableau ont relevé leur niveau. Prenez l’équipe que j’entraînais au Standard. Individuellement. Six ou sept internationaux, pas tous belges. Et prenez… Non, ne comparez pas ! (Rires) On ne doit pas oublier d’où on vient et devenir, aussi, plus efficace. Je ne parle pas de l’attaque mais de la conservation du ballon, du soutien plus massif de la première ligne, d’un rythme plus élevé afin de mieux désarçonner la défense adverse. Plus de dynamisme, d’inspiration. J’ai failli parler de talent mais celui-là, on l’a ou pas, on ne peut pas le rehausser.

Par Peter t’Kint

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