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« Beaucoup trop instable pour viser haut »

Pierre Danvoye
Pierre Danvoye Pierre Danvoye est journaliste pour Sport/Foot Magazine.

A 90 minutes du bonheur des PO1 ou de l’enfer des PO2, notre consultant Marc Degryse distribue les bons points et les fessées du côté de Sclessin.

Notre consultant procède à une analyse en profondeur de la saison des Rouches. Il a liké certaines choses et n’a pas du tout goûté à d’autres. Bilan.

Dislike – L’adaptation à l’adversaire

« Je comprends qu’un coach tienne compte de l’adversaire, mais à partir du moment où il a une équipe qui tourne, il doit la laisser sur le terrain et lui faire jouer son jeu. C’est comme ça que tu attrapes une identité. En fonction de ce qu’il y a en face, tu peux imposer des nuances, demander par exemple à tes attaquants de défendre autrement. Mais tu ne peux pas tout chambouler.

C’est ce que Yannick Ferrera a fait à domicile contre Gand, pour ne prendre qu’un exemple. Ce soir-là, ses joueurs étaient perdus, déstabilisés par les consignes qu’on leur avait données. L’équipe n’était plus elle-même. Un entraîneur ne doit pas croire qu’il peut gagner un match sur la tactique. Ce n’est qu’un petit pourcentage, peut-être 10 ou 15 %. Revoir chaque fois son dispositif et penser que ça peut faire gagner, c’est une erreur. »

Like – La touche MPH de Ferrera

« Il y a des points communs entre Yannick Ferrera et Michel Preud’homme, ça se sent qu’ils ont travaillé ensemble et que Ferrera prend Preud’homme comme exemple. Ils ont le même sens poussé de l’analyse de l’adversaire et un côté fanatique. Ils sont toujours à la recherche de nouvelles solutions et de changements. Ils ont la même nervosité, ils n’arrivent pas à se détendre, à prendre du recul par rapport à leur métier. Et ils montrent la même explosivité pendant les matches.

La différence, c’est que Ferrera fiche relativement la paix aux arbitres. Sans doute parce qu’il a compris, lui, que ça ne servait à rien de contester une décision déjà sifflée. Mais avec certains adversaires, je vois qu’il y va franco. Il met son grain de sel quand ça chauffe, il n’a pas peur d’aller au duel. Il y a eu son altercation avec Mbaye Leye dans le match à Waregem et, ce week-end, sa prise de bec avec Peter Maes. »

Par Pierre Danvoye

Retrouvez l’intégralité de l’analyse de la saison du Standard par Degryse dans votre Sport/Foot Magazine

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