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Bakkali : « Wilmots estimait que Valence était un bon club pour moi »

Zakaria Bakkali (19 ans) a de nouveau été repris par Marc Wilmots en équipe nationale. Sport/Foot Magazine lui a rendu visite à Valence.

Zakaria Bakkali a fait ses débuts chez les Diables Rouges en octobre 2013 alors qu’il n’avait que 17 ans. De cette manière, la Belgique s’assurait les services d’un ailier dribbleur qui était également sélectionnable par le Maroc. Arrivé au firmament à toute vitesse, il est retombé tout aussi vite dans l’anonymat, la faute à un désaccord sur sa prolongation de contrat au PSV. Resté hors des terrains toute la saison dernière, le Belgo-Marocain est à nouveau sous les feux de la rampe à Valence, qui l’a enrôlé cet été.

« Mentalement, j’ai connu des mois très difficiles », explique le footballeur à Sport/Foot Magazine. « Par la suite, j’ai éprouvé des difficultés à faire le bon choix. Au départ, je voulais un club qui me permette de rester proche de ma famille. En France, en Allemagne… Anderlecht était une option également mais finalement, nous avons opté pour l’Espagne. Pour diverses raisons: le club, le championnat, qui m’a toujours beaucoup attiré. Le climat a joué un rôle également. Ici, c’est magnifique. Et puis, on n’est pas très loin du Maroc, où j’aime retourner souvent. Il y a aussi le défi sportif, la valeur de l’équipe. Et puis, les liaisons avec la Belgique sont faciles. Si ce n’est pas mon père, c’est mon frère qui vient me rendre visite. Ou ma soeur. Je ne suis jamais tout seul et c’est ce que je veux. J’habite à cinq minutes du centre d’entraînement, dans une maison avec piscine. La plage est à 20 minutes. Je vais rarement en ville. Je vis très calmement, entre la maison et le centre d’entraînement. »

Le choix de Valence

Bakkali a pû compter sur les conseils avisés de deux personnalités importantes du foot belge : « Au moment où j’ai dû faire un choix entre la Belgique et le Maroc, j’ai demandé conseil à mon père et il m’a dit: C’est ta décision, fait ce que tu penses être le mieux. Pareil pour cette fois. Il me soutenait mais il m’a laissé décider. Tout le monde peut me conseiller mais c’est moi qui tranche. Je ne suis pas trop du genre à écouter les autres. Sinon, on n’en finit pas. Un dit une chose, l’autre dit autre chose… On finit par ne plus s’y retrouver. J’écoute Lucien(Luciano D’Onofrio, ndlr), Marc(Wilmots, ndlr)… S’ils trouvent que c’est un bon plan, je fonce.

Marc Wilmots lui a-t-il conseillé d’aller à Valence ? « Conseiller, c’est un grand mot mais il a estimé que c’était un club qui me convenait. Je trouve aussi que le football espagnol est le meilleur au monde. A mon âge, je ne me vois pas jouer en Angleterre. En Espagne, on a au moins le temps de contrôler le ballon. »

Pas à pas

Quand on lui demande quelle est la différence entre les matches sur la plaine à Droixhe et les entraînements d’un club espagnol, Zakaria Bakkali éclate de rire. « C’est é-norme. Ici, j’ai vraiment eu du mal. J’accusais un retard énorme et j’ai dû travailler dur pour le refaire. A l’entraînement, on ne me voyait pas. Dans les petits matches, je ne touchais pas le ballon. Je me donne encore trois mois pour être au top. Je ne veux pas brûler les étapes. Je veux d’abord récupérer ma place, être régulièrement dans le noyau, entrer au jeu, être titularisé une première fois puis, dans quelques mois, être titulaire à part entière et retrouver une place en équipe nationale A. »

Une place qu’il a finalement retrouvé plus tôt que prévu. Il ne figure néanmoins pas sur la liste du club en Ligue des Champions et ne jouera donc pas contre La Gantoise mais il a joué en Liga. Au cours des dernières semaines, il a même été titularisé et a amené le danger par ses dribbles sur le flanc gauche. Pendant une heure, Bakkali apporte de la profondeur et des occasions. « Après, les batteries sont à plat. »

Par Peter T’Kint

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Zakaria Bakkali dans votre Sport/Foot Magazine

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