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« Au moins Wilmots, il me parle, et ça fait du bien »

S’il a longtemps attendu de figurer sur la liste de Marc Wilmots, et accusé le coup en se voyant dribblé à la surprise générale par Divock Origi au pied de l’avion pour le Mondial-2014 brésilien, Michy Batshuayi sait au moins qu’il n’a cette fois pas enfin été retenu au titre de simple joueur de complément dans une liste de 25 noms.

Il en a en effet déjà eu au moins deux preuves. La première c’est que si le sélectionneur a déploré le forfait de Romelu Lukaku qui le prive de la puissance de l’ex-attaquant anderlechtois, il n’a pas pour autant rappelé Tom De Sutter ou un autre. Et la deuxième c’est que depuis le début du stage à Neerpede lundi, il n’arrête pas de lui parler.

« Il m’explique son mode de fonctionnement, les objectifs de l’équipe et comment il compte les atteindre, me donne des conseils d’ancien attaquant de haut niveau… », a rapporté le Marseillais mardi en conférence de presse.

« C’est vrai qu’il m’a déjà énormément parlé, et cela me change beaucoup de Marcelo Bielsa qui lui ne me dit jamais rien. Ni pourquoi je ne joue pas, ni pourquoi je joue, ni si j’ai bien ou mal joué. C’est un peu frustrant mais bon, à chacun des méthodes. De toute façon ma situation est un peu la même ici qu’à Marseille. Je savais très bien en débarquant à l’OM qu’André-Pierre Gignac était le légitime titulaire, même si je ne m’attendais pas à ce qu’il marque autant de buts (16). Mais j’ai su prouver que je pouvais également inscrire des goals (8) et le remplacer efficacement au besoin.

En attendant je l’espère de prendre un jour sa place. C’est pareil en équipe nationale. J’ai énormément travaillé pour gommer les défauts qui m’avaient coûté une sélection pour le Mondial. J’y suis parvenu et c’était pourtant encore plus difficile après les superbes prestations de Divock Origi au Brésil. Je ne pensais d’ailleurs pas être cette fois repris. Maintenant j’ai hâte de débuter sous ce maillot belge, tout en sachant que ce sera sans doute au mieux dans le rôle de joker. Comme à Marseille. La concurrence est extrêmement relevée.

Mais ici aussi, tous ces grands joueurs m’ont accueilli avec gentillesse et simplicité. Pour moi le temps des erreurs est passé. Je n’ai plus 19 ans mais 21, et je me suis bien entouré… »

Marc Wilmots voit en Michy Batshuayi un « vrai buteur, un renard des surfaces qui ne vit que pour marquer ». Mais du coup parfois « trop personnel, comme lors des play-offs de la saison passée », avec les conséquences que l’on sait. « Je lui ai bien fait comprendre que le collectif primera toujours à mes yeux. « Mais je ne dois pas vous expliquer ce qu’un joueur comme lui peut nous apporter. Je ne veux pas comparer sa valeur à celles de Benteke ou Origi, dont les points forts sont très différents. Michy c’est le sens du but, Christian le jeu de tête et Divock, la technique et l’habileté. A moi de prendre ce dont j’ai besoin au moment où j’en ai besoin », conclut Wilmots.

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