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Arbitre, un métier qui ne fait plus rêver

Virginie Moriaux

Une équipe perd un match ? La faute à l’arbitre bien évidemment ! On entend cette excuse à longueur de match… et pourtant, des arbitres, il en faut.

S’il y a bien un métier ingrat par excellence, c’est celui d’arbitre sportif ! Pire que le bouc émissaire, il est critiqué de toutes parts, quand ce n’est pas carrément des menaces ou des agressions physiques… Pas étonnant que le métier ne fasse plus recette.

Interrogé par le SIEP en 2008, sur le fait que l’arbitrage attire si peu de candidats, Maurice Pestiaux, vice-président de la Commission provinciale d’arbitrage de Namur, répondait : « Je l’explique par le climat détestable qui règne parfois autour du terrain. Il n’est pas facile d’être arbitre de nos jours. Les entraîneurs, joueurs, mais aussi et surtout les parents peuvent créer un environnement négatif. Mais heureusement, les faits graves sont rarissimes. Ce sont le plus souvent des violences verbales dont les arbitres sont l’objet. Celles-ci peuvent toutefois entraîner une certaine exaspération voire une démotivation. »

Force est de constater que malheureusement 8 ans plus tard cette réponse est toujours d’actualité.

Pour le football, le nombre d’arbitres actifs sur les terrains ne cesse de baisser. Tant et si bien qu’on peut se demander si ce métier ne sera pas bientôt ajouté à la liste des métiers en pénurie.

Toujours en 2008, Monsieur Pestiaux estimait qu’il manquait une centaine d’arbitres sur les 300 repris au sein de la Commission Provinciale d’Arbitrage. Aujourd’hui dans ses pages, la Dernière Heure annonce le chiffre de 221 arbitres pour la province de Namur. Plutôt que d’en gagner 100, la province les a perdus…

Et la DH annonce même des chiffres bien plus alarmants : il n’y aurait plus que 2.000 arbitres actifs dans les provinces wallonnes. Et le nombre d’arbitres ne cesse de baisser d’année en année. « Les chiffres sont en chute libre « , déplore Eric Romain, directeur de l’arbitrage au niveau de l’association des clubs francophones de football, dans le quotidien. Et ces chiffres ne seraient pas prêts de remonter…

Pourtant être arbitre est relativement « facile » si on ne vise pas uniquement l’arbitrage international. « Toute personne âgée d’au moins 15 ans et affiliée à un club de l’Union Belge peut entamer la formation en tant que stagiaire « , rappelle Maurice Pestiaux.

Quelques dizaines d’heures de cours théorique dans un centre de formation et des stages pratiques à prester pour les catégories des jeunes. Par après des examens écrits viennent vérifier si la maîtrise des diverses règles du football est acquise.

Intéressé ? La Fédération belge de football met à disposition des candidats arbitres (et des curieux) des outils et explications en ligne. De même que la C.PA Liège met en ligne une brochure illustrée en vue de préparer l’examen théorique de candidat arbitre.

Prêt à franchir le pas ? L’inscription est ici.

(sources: La dernière Heure / Siep)

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