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Anderlecht, physiquement mal en point

Thomas Bricmont

Les Mauves bossent désormais sans préparateur physique. Et si les premiers signaux négatifs étaient déjà visibles ?

Les clichés ont la vie dure. Quand l’arrivée de René Weiler à Anderlecht fut actée, nombreux se sont alors dit que ça allait enfin trimer du côté de Neerpede avec à la baguette un coach suisse au passé allemand. Ce dernier avait d’ailleurs mis en avant, lors de notre récent entretien, la mentalité allemande basée sur le travail et la volonté de toujours gagner. Le nouveau mentor des Bruxellois a aussi rapidement évoqué l’ambition de voir ses joueurs courir un certain nombre de kilomètres par match. La méthode Weiler devait donc signifier un gros volume de jeu au service d’un pressing haut.

Hormis un signal encourageant à Rostov, on n’a quasiment jamais vu un Sporting territorialement ambitieux. Et certainement pas à Bruges où, de mémoire, on a rarement vu Anderlecht jouer aussi bas.  » Si je ne veux pas m’en servir comme excuse, il y avait pas mal de fatigue accumulée chez nos joueurs « , a déclaré Weiler après la rencontre. Au-delà de la médiocre prestation de dimanche, c’est l’état physique général qui semble préoccupant. Nicolae Stanciu en est le symbole. Totalement hors-forme lors des dernières prestations, le Roumain était pourtant apparu virevoltant lors de ses premiers pas en mauve.

Plusieurs joueurs se sont déjà plaints du manque d’intensité des entraînements et cherchent des compléments physiques en dehors de Neerpede. On s’étonne d’ailleurs de ne retrouver aucun préparateur physique dans le staff de René Weiler. Image édifiante dimanche au stade Jan Breydel : alors que les réservistes brugeois étaient pris en charge chrono à la main par le préparateur physique, Renaat Philippaerts (enseignant à l’université de Gand), leurs homologues bruxellois étaient, eux, confiés aux tapes sur l’épaule de Nicolas Frutos. Ça ne fait pas très professionnel à l’heure où l’on nous a vendu du côté d’Anderlecht la volonté de l’être à tous les étages.

Par Thomas Bricmont

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