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Anderlecht, l’arroseur arrosé

Thomas Bricmont

Le gentleman’s agreement est bel et bien mort et enterré. Aujourd’hui, les clubs du top n’hésitent pas à arracher à la concurrence leurs meilleurs jeunes. Et cette fois, c’est Anderlecht qui en est victime.

Bruno Venanzi le martèle régulièrement : plus question d’un exode au niveau des jeunes perles de l’Académie comme celui de l’été 2015 qui avait vu partir plusieurs talents de la génération 99 (Vanheusden, Bongiovanni, Verlinden, etc.)

Au Standard, la politique au niveau des jeunes a donc fameusement changé par rapport à l’époque où Christophe Dessy détenait les rênes de l’Académie. Désormais, le club liégeois n’hésite plus à mettre la main à la poche pour garder ses meilleurs éléments, qui doivent consolider le futur sportif et financier du club. Et il n’hésite plus non plus à aller voir ailleurs.

Au vu du contexte sportif peu reluisant, le club de Sclessin vient de réaliser un joli coup médiatique en attirant les frères Patoulidis, Evangelos (15 ans) et Constantinos (17 ans), venus d’Anderlecht. Un double transfert qui a fait du bruit (Evangelos a longtemps été considéré comme le plus grand talent de Neerpede) et qui démontre une nouvelle ambition au niveau de la politique des jeunes.

Du côté du Sporting, la donne semble avoir changé et les transferts des frères Patoulidis en sont un symbole. Le club était habitué à perdre chaque été plusieurs jeunes talents, en partance vers l’étranger (le gardien Max Delanghe vient de signer au PSV) mais restait très attractif sur le sol belge et n’hésitait pas à piller les meilleurs éléments du Royaume (Genk en a souvent été victime).

Désormais, les Bruxellois sont moins généreux, que ce soit au niveau des contrats ou des promesses de porte-fort, et souffrent d’une concurrence bien plus agressive. Gand montre désormais les dents sur le terrain de la jeunesse et devient très attractif, que ce soit sportivement ou financièrement.

Le récent transfert du grand talent Nicolas Raskin (16 ans, milieu) – dont l’agent n’est autre que Mogi Bayat – d’Anderlecht vers Gand en est la meilleure preuve. Des départs qui n’inquiètent pas, du moins publiquement, la direction bruxelloise. Mais qui témoignent d’une agressivité grandissante sur le terrain de la jeunesse entre nos ténors.

Par Thomas Bricmont

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