Marc Degryse

Anderlecht est en crise

Pour Marc Degryse, le chroniqueur de Sport/Foot Magazine, le Sporting est confronté à plus de problèmes que jamais et René Weiler passe son temps à chercher des excuses.

J’étais au stade arc-en-ciel ce dimanche. L’ambiance était vraiment agréable dans le stade, malgré le vent qui rendait le jeu difficile, et j’ai vu un énorme contraste entre les deux équipes sur le terrain. J’ai vu un Zulte Waregem qui assumait son titre de champion d’automne, même s’il est seulement honorifique.

Les hommes de Francky Dury ont joué avec la classe d’un futur champion potentiel, et la manière est beaucoup plus parlante que les chiffres sur ce match. Tout était présent chez les locaux. L’entame de la rencontre a été timide, mais ils avaient déjà repris le contrôle des événements à la mi-temps, même si le score était défavorable.

Il y avait de la présence dans les duels, un excellent positionnement, et une équipe dans laquelle tout le monde savait ce qu’il avait à faire. En deuxième mi-temps, Anderlecht a été mangé. Je n’ai pas envie de citer le nom d’individualités, car c’est vraiment en tant qu’équipe que Zulte Waregem a fait la différence.

Je tire mon chapeau à Dury, qui a profité du mercato pour renforcer son équipe avec des hommes expérimentés et qui parvient à élever le niveau de chacun de ses joueurs en l’englobant dans une force collective vraiment impressionnante.

Contrairement à l’année dernière, je pense que cette équipe est capable de faire quelque chose en play-offs. Les Flandriens devraient lutter pour les prix, et cette première victoire de la saison face à une équipe du haut de tableau peut leur donner un boost moral en leur faisant croire que tout est possible. Zulte Waregem est incontestablement un candidat pour l’Europe.

Badji, quand il a le ballon dans les pieds, il le donne à l’adversaire. Weiler a cherché les problèmes.  »

À Anderlecht, c’était par contre tout le contraire. En première mi-temps, ce n’était pourtant pas si mauvais. J’ai trouvé le 3-4-3 logique, avec Ivan Obradovic et Alexandru Chipciu sur les flancs. Les Mauves étaient dominés, mais ils parvenaient à être dangereux grâce à leurs centres très efficaces. C’était une équipe capable de faire mal à son adversaire.

Ce sentiment a disparu après la pause, avec la blessure de Chipciu et la montée au jeu de Stéphane Badji. C’est vrai que Nicolae Stanciu était le plus mauvais joueur sur le terrain en première période, mais en faisant ce choix, René Weiler a indiqué à ses hommes de courir vers l’arrière, en laissant le pauvre Lukasz Teodorczyk absolument seul devant.

Weiler a cherché les problèmes. Badji, quand il a le ballon dans les pieds, il le donne à l’adversaire. Finalement, même si le penalty n’en était pas un selon moi, Anderlecht peut s’estimer heureux de n’avoir encaissé que trois fois. Les montées au jeu de Massimo Bruno et de Frank Acheampong n’ont pas non plus renforcé l’équipe, et le Sporting est confronté à plus de problèmes que jamais : la relation entre le coach et ses joueurs semble au plus mal, et Weiler passe son temps à chercher des excuses. Il suffit de jeter un coup d’oeil au classement pour comprendre que cette situation devient dangereuse pour le club.

Quand je vois que l’entraîneur change à la mi-temps un système qui ne fonctionnait pas si mal, je me demande toujours vers où il veut aller ? Weiler demande des renforts, mais c’est toujours difficile de faire de bonnes affaires en janvier. Les derniers mercatos d’hiver d’Anderlecht sont là pour le rappeler… On peut en tout cas dire que ce Sporting-là est en crise.

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