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5 questions à Aaron Leya Iseka, frère de Michy Batshuayi

Pierre Danvoye
Pierre Danvoye Pierre Danvoye est journaliste pour Sport/Foot Magazine.

Le frère de Michy Batshuayi, sous contrat à Anderlecht jusqu’en 2020, sort d’un prêt d’une saison à Marseille pour en commencer un autre à Zulte Waregem.

1 À Marseille, ils pensaient peut-être avoir un nouveau Michy. Aujourd’hui, ils se demandent là-bas si tu es bien son frère ?

Tout ce que les gens pensent et disent de mon aventure à l’OM, je m’en moque. Pour moi, ça reste une expérience ultra positive. Si je peux refaire dix fois le choix d’y aller, je choisis dix fois d’y aller. Je n’ai pas été attiré là-bas sous prétexte que j’étais le frère de Michy. Marseille m’a pris parce que son staff avait vu que j’avais des qualités. Mais il faut tout voir : je n’avais que dix-huit ans et je sortais d’une année sans jouer à cause d’une opération des ligaments croisés. Ça s’est pourtant bien passé au début, j’ai joué plusieurs matches, l’entraîneur, Franck Passi, était content. Ma situation a évolué par la suite. J’aurais certainement pu et dû faire mieux dans pas mal de domaines. Mais ça ne suffit pas à me laisser un mauvais souvenir de mon expérience là-bas.

2 À part le soleil, la plage, l’accent des gens et le stade, qu’est-ce que tu as aimé là-bas ?

Tu as tout cité… Rien à ajouter. L’OM est un club parfait pour un footballeur, Marseille est la ville idéale. C’est un truc de fou, il faut être dedans pour comprendre. Cette passion…

3 Il est décidément écrit que ni toi ni ton frère, vous ne pouviez percer à Anderlecht.

Je n’ai aucune idée des intentions d’Anderlecht vis-à-vis de moi. Ce n’est vraiment pas mon souci pour le moment. Je me braque sur mon évolution personnelle, sur ma progression sportive, pas sur mon avenir à plus long terme avec Anderlecht ou un autre club. On a écrit pas mal de choses dans les journaux, on m’a classé dans les jeunes qui n’avaient plus d’avenir au Sporting, on a été fort négatif. D’un côté je trouve ça bizarre, de l’autre je me dis que c’est le monde du foot et je ne suis pas trop étonné. Mais je ne suis pas du genre à me mettre mal pour des choses pareilles. Je trace ma route.

Si je peux refaire dix fois le choix d’aller à Marseille, je choisis dix fois d’y aller.  » Aaron Leya Iseka

4 Zulte Waregem joue le 22 en Supercoupe contre Anderlecht : ton envie de vengeance est où sur une échelle de 1 à 10 ?

Evidemment que j’ai la date en tête. Ce match, ça va être un truc de ouf pour moi. Ça ne peut pas être un match comme un autre à partir du moment où je connais la maison de l’adversaire, à partir du moment où j’ai encore trois ans de contrat là-bas. Mais je ne parlerais certainement pas de sentiment de vengeance. C’est plutôt un match parfait pour essayer de montrer gentiment et positivement que je suis toujours là, que j’ai toujours mes qualités d’attaquant.

5 C’est toi qui vas devoir faire oublier Mbaye Leye à Zulte Waregem, et ça, ce n’est pas gagné.

Pft… Ouais, je vois… Je ne sais pas trop ce que je dois répondre à ça… Je vais commencer la saison doucement, je n’ai vraiment pas envie de me mettre la pression, de me convaincre que je dois faire aussi bien que Leye. Je sais ce qu’il a fait depuis son arrivée en Belgique, je sais qu’il a marqué plein de buts, je sais qu’il a marqué l’histoire de ce club, je sais que c’était une personnalité ici. Francky Dury m’a bien expliqué qu’il comptait beaucoup sur moi pour mettre des buts et apporter des solutions dans nos attaques. C’est noté, mais je ne suis pas le nouveau Leye. En tout cas, je la sens bien, cette saison. Notre préparation est parfaite, on a déjà des automatismes. Ça me donne vraiment vraiment vraiment envie !

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