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12e finale de Coupe pour MPH

Michel Preud’homme disputera face au Standard sa douzième finale de coupe nationale. Il en a gagné six et perdu cinq.

COMME JOUEUR

7 JUIN 1981 STANDARD – LOKEREN 4-0

Standard: Preud’homme – Gerets, Önal, Renquin, Plessers – Vandersmissen, Daerden, Sigurvinsson, Tahamata – Voordeckers, Edström. Coach: Ernst Happel

Lokeren: Hoogenboom – Ingels, Somers, Dobias, De Schrijver – Snelders, Verheyen, Mommens – Larsen, Lubanski, Lato. Coach: Urbain Haesaert

Buts: 24′ Edström (1-0), 63′ Daerden (2-0), 69′ Tahamata (3-0 sur penalty), 90′ Önal (4-0).

Guy Vandersmissen:  » Une finale contre la bonne équipe de Lokeren, avec trois attaquants formidables. Je me souviens encore qu’en début de match, nous avons souffert et que Lokeren a manqué plusieurs occasions. Si nous avions encaissé un ou deux buts, nous n’aurions rien eu à dire. Par la suite, nous avons marqué et tout fut plus simple. Michel Preud’homme et moi étions encore jeunes, c’était notre premier trophée et c’était très chouette. Je me souviens encore qu’après le match, nous avons fait un tour d’honneur avec Ernst Happel sur nos épaules parce qu’il allait quitter le Standard. Par la suite, j’ai encore joué pendant 20 ans et disputé deux autres finales mais je n’ai plus jamais gagné la coupe. C’est dire si celle-ci a de l’importance. « 

14 JUIN 1987 FC MALINES – FC LIÈGE 1-0

FC Malines: Preud’homme – Cluytens, Kesselaers, Rutjes, Deferm – Hofkens, Koeman, Benfeld, De Mesmaeker – Den Boer, Wijns. Coach: Aad de Mos

FC Liège: Drouguet – Wégria, Giusto, De Sart, Quaranta – Quain, Machiels, F. Waseige, François – Varga, Ernes. Coach: Robert Waseige

But: 30′ Den Boer (1-0)

Frédéric Waseige:  » Cette finale, c’était l’événement que le FC Liège attendait depuis 20 ans. Nous avions éliminé le Cercle en demi-finale et nous avions fêté cela comme des fous. La finale se jouait à Anderlecht et un cortège de voitures avait mis le cap sur Bruxelles. Il y avait des drapeaux partout, une tribune entière était réservée aux supporters de Liège: c’était impressionnant. Les deux équipes se valaient. J’ai eu une occasion mais j’ai tiré au-dessus. Puis Michel a arrêté un coup-franc de Raphaël Quaranta. Malines a eu une occasion mais il l’a mise au fond. C’était du costaud, une équipe qui ne lâchait presque rien. Deux ans plus tard, nous avons disputé une nouvelle finale et, cette fois, nous l’avons gagnée. « 

15 JUIN 1991 FC BRUGES – FC MALINES 3-1

FC Bruges: Verlinden – Creve, Plovie, Janevski, Cossey, Borkelmans – Staelens, Van der Elst, Ceulemans – Farina, Booy. Coach: Georges Leekens

FC Malines: Preud’homme – Sanders, Clijsters, Albert, Bogers – P. Versavel, Ingesson, Emmers, B. Versavel – Wilmots, Severeyns. Coach: Fi Van Hoof

Buts: 28′ Farina (1-0), 75′ Booy (2-0), 80′ B. Versavel (2-1), 90′ Ceulemans (3-1 sur penalty)

Georges Leekens:  » Une finale très étrange pour moi car j’avais déjà signé à Malines mais je voulais gagner la coupe avec le Club Bruges. Je me rappelle aussi qu’il faisait très mauvais, il pleuvait des cordes. Malines était fort, à l’époque. Nous avions décidé d’aligner trois défenseurs centraux et deux flancs offensifs. Je jouais déjà comme ça (il rit). Mon entrejeu était costaud et je pouvais compter sur de bons attaquants. Michel a arrêté quelques ballons mais nous avons fini par gagner. En fin de match, il a commis un penalty que Jantje (Ceulemans, nldr) a transformé. « 

7 JUIN 1992 ANTWERP – FC MALINES 2-2 (9-8 AUX TIRS AU BUT)

Antwerp: Svilar – Kiekens, Broeckaert, Emmerechts, Smidts – Van Rethy, Van Veirdeghem, Lehnhoff, Jakovljevic – Claesen, Czerniatynski. Coach: Walter Meeuws.

FC Malines: Preud’homme – Sanders, Gijsbrechts, Clijsters, Bogers – Bartholomeeussen, Albert, Emmers, Leen – Arambasic, Eijkelkamp. Coach: Georges Leekens

Buts: 72′ Kiekens (1-0), 88′ Arambasic (1-1), 95′ Eijkelkamp (1-2), 117′ Czerniatynski (2-2)

GeorgesLeekens:  » C’était ma deuxième finale de coupe consécutive, avec Michel Preud’homme pour gardien, cette fois. Un match difficile avec des prolongations. L’Antwerp a égalisé à la fin de celles-ci et il a fallu recourir aux tirs au but. Malheureusement, Lei Clijsters a manqué le penalty décisif. Il ne voulait pas tirer car ce n’était pas un spécialiste. J’ai attendu le plus longtemps possible mais il a bien fallu qu’il s’y colle. Pour moi, perdre une finale de coupe, c’est ce qu’il y a de pire. Je préfère être éliminé en demi-finale. Malines était à la fin d’un cycle, John Cordier allait se retirer. Bruno Versavel était déjà vendu, Marc Emmers et Philippe Albert allaient le suivre et, plus tard, Michel allait partir au Portugal. « 

18 MAI 1996 BENFICA – SPORTING 3-1

Benfica: Preud’homme- Kenedy, Helder, Ricardo Gomes, Dimas – Paulo Bento – Valdo, Calado, Caires, João Pinto – Airez. Coach: Mario Wilson

Sporting: Costinha- Nélson, Naybet, Aurelio, Luis Miguel – Martins – Peixe, Vidigal, Martins, Jordanov – Sá Pinto. Coach: Octavio Machado

Buts: 9′ Mauro Airez (1-0), 39′ João Pinto (2-0), 67′ João Pinto (3-0), 83′ Carlos Xavier (3-1)

Raúl Paiva:  » Un derby en finale de la coupe du Portugal, c’était la fête à Lisbonne en ce 18 mai. Une semaine plus tôt, les deux équipes avaient dû laisser le titre au FC Porto. Le Sporting était légèrement favori mais Benfica a pu compter sur un tout grand João Pinto. C’est son équipier, l’Argentin Mauro Airez qui a ouvert le score. Puis il s’est produit quelque chose qui a rendu cette finale inoubliable: le noyau dur de Benfica, les NoNameBoys, a lancé une fusée dans les supporters du Sporting dont un fan, Rui Mendes, a été touché au ventre. Gravement blessé, il est décédé un peu plus tard. Le Sporting voulait qu’on arrête le match, Benfica a refusé et a encore inscrit deux buts par la suite. « 

10 JUIN 1997 BOAVISTA – BENFICA 3-2

Boavista: Ricardo – Sousa, Litos, Isaias, Mario Silva – Tavares, Bento, Helder Baptista – Sánchez, Simic, Nuno Gomes. Coach: Mario Reis.

Benfica: Preud’homme – Marinho, El Khalej, Soares, El Hadrioui – Valdo, Calado, Amaral, Edgar, João Pinto – Valdir

Buts: 8′ Sanchez (1-0), 28′ Nuno Gomes (2-0), 35′ Calado (2-1), 59′ Sanchez (3-1 sur penalty), 61′ El Hadrioui (3-2).

La deuxième finale d’affilée avec Benfica et la dernière de Michel Preud’homme comme joueur. Une finale particulière pour deux joueurs de Boavista puisque, au moment de pénétrer sur le terrain de l’Estadio Nacional, ils avaient déjà signé à Benfica. Ce qui n’a pas empêché Nuno Gomes et Erwin Sanchez de ramener la coupe à Porto. L’attaquant bolivien, qui entraîne aujourd’hui Boavista, a profité d’une erreur du mur pour marquer sur coup-franc tandis que Gomes a conclu un centre de près. En deuxième mi-temps, la défense et le gardien ont mal réagi sur un long dégagement du gardien de Boavista et Preud’homme a dû commettre un penalty.

COMME ENTRAÎNEUR

26 MAI 2007 FC BRUGES – STANDARD 1-0

FC Bruges: Stijnen – Priske, Maertens, Valgaeren, Klukowski – Englebert, Clement, Blondel, Leko – Balaban, Ishiaku. Coach: Cedomir Janevski

Standard: Renard- Deflandre, Sarr, Dante, Oussalah – Conceiçao, Defour, Fellaini, Witsel – De Camargo, Jovanovic. Coach: Michel Preud’homme

But: 17′ Ishiaku

Philippe Clement:  » Cette année-là, nous restions sur un mauvais championnat, nous avions terminé à la sixième place et loupé la qualification européenne. Notre seule chance, c’était de gagner la coupe. J’avais lourdement insisté pour dire que le Club Bruges ne pouvait pas se permettre de rater l’Europe. Notre problème, cette saison-là, était que trop de joueurs ne pensaient qu’à eux et n’agissaient pas suffisamment en fonction du groupe. Face à un Standard aussi fort, la base de l’équipe qui allait être championne l’année suivante, ce n’était pas possible. Deux semaines plus tôt, nous avions perdu 1-0 à Liège en jouant bien. En finale, une fois que nous avons mené au score, tout le monde s’est battu (il rit). J’ai souvent rappelé à Michel Preud’homme que, cette année-là, j’étais dans le camp des vainqueurs. « 

15 MAI 2010 GAND – CS BRUGES 3-0

Gand: Jorgacevic – Rosales, Wils, Suler, Thompson – Lepoint, Thijs, Azofeifa – Leye, Coulibaly, El Ghanassy. Coach: Michel Preud’homme

CS Bruges: Verbist – Cornelis, Viane, Kelhar, Evens – Boi, Sergeant, Serebrenovic, Iachtchouk – Vossen, Foley. Coach: Glen De Boeck

Buts: 34′ Coulibaly (1-0), 84′ Leye (2-0), 90′ Grondin (3-0).

Renaat Philippaerts (préparateur physique de Gand): « Cette année-là, on était très fort. Nous avions des joueurs intelligents et disciplinés. Tactiquement, l’équipe faisait tout ce qu’on lui demandait mais elle était aussi très forte physiquement. De vrais athlètes. »

Glen De Boeck: « Gand était deux fois plus fort que nous, il n’y a rien à redire. C’est ce jour-là que mes problèmes avec le staff médical du Cercle ont commencé. Selon eux, tout le monde était prêt mais j’ai dû remplacer Denis Viane après une demi-heure et Frederik Boi au repos. Après une heure, je ne pouvais plus faire de changements. »

8 MAI 2011 TWENTE – AJAX 3-2

FC Twente: Boschker – Douglas, Tiendalli, Wisgerhof, Buysse – Brama, Janssen, Landzaat, Chadli – De Jong, Ruíz. Coach: Michel Preud’homme

Ajax: Vermeer – Van der Wiel, Alderweireld, Vertonghen, Boilesen – Anita, De Jong, De Zeeuw – Eriksen, Ebecilio, Sulejmani. Coach: Frank de Boer

Buts: 19′ De Zeeuw (0-1), 40′ Ebecilio (0-2), 45′ Brama (1-2), 56′ Janssen (2-2), 117′ Janko (3-2).

Bart Buysse dans une déclaration à la presse après le match:  » Ambiance fantastique au Kuip. Mon père avait affrété un car de Beernem, avec 50 supporters. Ils avaient un drapeau belge et je les voyais du terrain. Ce fut un match très dur, avec des prolongations, mais le talent de Marc Janko et de Theo Janssen nous a permis de faire la différence. Michel Preud’homme a joué un rôle très important pour moi. En janvier, la direction de Twente ne me faisait plus guère confiance. Il était le seul à croire encore en moi. Il voulait jouer avec des arrières latéraux offensifs, il connaissait mes qualités et il pensait que j’en étais capable. Il était cependant très critique également. Il m’a dit que j’avais montré trop peu de choses jusque-là. J’étais d’accord. Après un bon stage hivernal, j’ai reçu ma chance, je l’ai saisie et j’ai tout joué par la suite. « 

29 MAI 2013 AL-SHABAB – AL-ITTIHAD 2-4

RenaatPhilippaerts:  » L’Arabie Saoudite est une monarchie absolue et la famille royale est omniprésente en football aussi. La Kings Cup est l’épreuve la plus importante du pays. Il y a aussi la Coupe du Prince mais elle est moins bien cotée. Contre Ittihad, un des deux grands clubs de Jeddah, la première mi-temps fut assez fermée. C’était 0-0 au repos. Nous dominions mais il y a avait peu d’occasions. Nous jouions avec des arrières latéraux offensifs et ils avaient un centre-avant et des ailiers assez rapides. Ça se jouait au bluff. Ils ont fait la différence en fin de match, d’abord 0-2 puis 1-3 et nous n’avons pas eu le temps de réagir. A 2-3, nous avons encore poussé pour égaliser mais quand ils ont marqué dans les arrêts de jeu, le match était plié. « 

22 MARS 2015 FC BRUGES – ANDERLECHT 2-1

FC Bruges: Ryan – Meunier, Duarte, Mechele, De Bock – Vormer, Simons, Refaelov – Bolingoli, De Sutter, Izquierdo. Coach: Michel Preud’homme

Anderlecht: Proto – Collin, Rolando, Deschacht, N’Sakala – Defour, Dendoncker, Praet – Najar, Mitrovic, Marin. Coach: Besnik Hasi.

Buts: 12′ De Sutter (1-0), 88′ Mitrovic (1-1), 90′ Refaelov (2-1).

PhilippeClement: « Ce match est encore dans toutes les mémoires. Le timing était particulier puisque la finale tombait quelques jours après la qualification européenne face à Besiktas. Nous avions préparé ces deux matches en même temps. Nous étions partis à Istanbul dès le mardi, nous avions joué le jeudi puis nous étions rentrés mais nous avions logé à l’hôtel à Bruxelles. Le vendredi soir, les femmes étaient venues nous dire bonjour jusqu’à 23 heures, nous nous étions légèrement entraînés le samedi mais nous nous étions surtout reposés. Et le dimanche, il y avait match. Nous avons été pris dans les bouchons, de telle sorte que le coup d’envoi a été retardé. C’était ennuyeux mais les deux équipes étaient logées à la même enseigne. Nous avions pris un bon départ mais, en deuxième période, nous avions constaté que nous avions de moins en moins de forces. Ce n’est cependant pas pour rien qu’on nous appelait les come-back kids. Anderlecht avait égalisé en fin de match mais nous n’avons pas continué à défendre et nous avons fait bloc pour aller chercher la victoire avant les prolongations. Cela a marché. Cette année, nous retournerons au même hôtel. Pas seulement par superstition mais parce que nous nous y sentons bien. »

Par Peter T’kint

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