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 » Weiler est un connaisseur « 

Exilé depuis quatre mois en Italie, à la Sampdoria, Dennis Praet s’est confié à Sport/Foot Magazine. Sans éviter le moindre sujet. Extrait.

Tu n’as jamais envisagé de rempiler à Anderlecht ?

PRAET : Mon objectif, c’était une nouvelle aventure et rien ni personne n’aurait pu me faire changer d’avis. J’ai entendu dire que René Weiler voulait faire de moi son capitaine… Weiler m’a beaucoup parlé, il m’a demandé à plusieurs reprises de rester mais ma décision était prise depuis longtemps et le brassard de capitaine n’y aurait rien changé.

Tu espérais que de plus grands clubs frappent à ta porte ?

PRAET : Des grands clubs intéressés, il y en a eu mais on en revient au prix exigé par Anderlecht. C’était beaucoup pour un joueur qui n’avait plus qu’un an de contrat. Certains clubs n’étaient pas prêts à fournir le même effort financier que la Sampdoria. Dès lors, l’affaire était vite classée. Mais je ne voulais pas à tout prix jouer dans un grand club. Voyez ce qui est arrivé à Kevin De Bruyne à Chelsea : malgré ses nombreuses qualités, il ne s’y est pas imposé. C’est pourquoi je suis heureux de passer par une étape intermédiaire à la Sampdoria.

Okaka, Vanden Borre, Suarez, Defour, toi… Quand on voit les joueurs qui sont partis, on peut se dire que, la saison dernière, Anderlecht disposait du meilleur noyau de Belgique.

PRAET : Sur papier, nous avions beaucoup de qualités individuelles… Tout l’art aurait été d’en faire une équipe et ce n’était pas évident. Il fallait travailler les automatismes, convaincre les joueurs de se battre deux fois plus chaque semaine. Le Club Bruges l’a fait. Izquierdo, Refaelov, Vanaken, Vossen, Diaby, Engels et Vormer avaient autant de talent que nous. Mais ils formaient un meilleur groupe.

C’est difficile de former un groupe homogène à Anderlecht ?

PRAET : Je ne peux pas dire que l’ambiance était mauvaise mais nous ne parvenions pas à nous exprimer en équipe. Au cours des deux dernières saisons, nous n’avons pas exploité au maximum le potentiel du groupe. Et c’est pareil cette saison. Vous n’allez pas me dire qu’avec Hanni, Stanciu, Dendoncker, Tielemans, Teodorczyk et Bruno, il n’y a pas moyen de faire une grande équipe. Pourtant, par moments, ça coince. A cause de quoi ? Difficile à dire.

L’ambiance au sein du groupe a tout de même de l’importance, non ?

PRAET : D’accord, ça joue un rôle. C’est un des facteurs qui peut vous faire gagner un titre ou le perdre. Mais le football n’est pas une science exacte. J’attends toujours le premier scientifique qui dira : si vous faites ceci, vous obtiendrez tel résultat.

Qu’as-tu appris au cours de cette courte période sous la direction de René Weiler ?

PRAET : Weiler est un connaisseur. Je le comprends quand il dit que le football, c’est avant tout de la discipline, de l’enthousiasme et un don total de soi. Est-ce trop demander ? Son approche ne me dérangeait pas et je ne pense pas, dès lors, qu’il se soit montré trop dur envers certains joueurs. Ceux qui se sont frités avec lui sont ceux qui ne se donnaient pas à fond ou n’étaient pas concentrés. C’est bien qu’il ait osé s’en prendre à des joueurs importants, comme Okaka. Il a renforcé son autorité dans le vestiaire.

Par Alain Eliasy à Gênes

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Dennis Praet dans votre Sport/Foot Magazine

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