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Thorgan Hazard :  » Kevin De Bruyne me sert d’exemple « 

L’avenir de Thorgan Hazard s’annonce bien. Il a rempilé au Borussia Mönchengladbach jusqu’en 2020, il découvre la Ligue des Champions avec ce club et il espère être sélectionné pour l’EURO 2016. Mais avant cela, il doit conquérir définitivement sa place au sein du club allemand.

Quel bilan tires-tu de ta première saison en Bundesliga?

Hazard: Je suis plutôt satisfait. Sept titularisations, ça peut sembler peu mais j’ai tout de même pris part à une trentaine de matches. J’ai inscrit un but et délivré sept assists. Cette saison, je veux jouer davantage, je ne veux pas me contenter d’être douzième ou treizième homme. Avec un peu de malchance, c’est déjà 3-0 quand on monte au jeu et les équipiers ne songent alors plus qu’à faire circuler le ballon. Dans ces circonstances, il n’est pas simple de se mettre en valeur.

Comment se fait-il que tu étais titulaire en Europa League?

Hazard: L’entraîneur, Lucien Favre, avait opté pour une sorte de tournante afin de préserver certains joueurs en vue du championnat. Cela a bien fonctionné en Europa League aussi puisque nous n’avons été battus que par Séville, le vainqueur de l’épreuve. J’ai inscrit deux buts à l’occasion du tour préliminaire face à Sarajevo et j’ai fait 2-2 au match retour contre Séville. (Il réfléchit) J’ai pu me montrer davantage sur la scène européenne qu’en championnat.

L’entraîneur dit que tu dois travailler ton pied gauche et certains aspects de ta technique de frappe.

Hazard: Pourtant, je trouve que mon pied gauche n’est pas si mauvais. Mais Favre est un perfectionniste. Je dois encore travailler mes reprises de volée. J’ai toujours peur de reprendre en un temps un ballon aérien. C’est une séquelle de mon époque à Lens, lorsque je m’étais blessé sur une telle action. Depuis, j’ai peur. C’est pourquoi je joue toujours avec une protection au pied.

A Zulte Waregem, tu voulais tirer tous les penalties et les coups-francs. Qu’en est-il à Mönchengladbach?

Hazard: Le tireur attitré, c’était Max Kruse mais il est parti à Wolfsburg et l’entraîneur n’a pas encore établi de nouvelle hiérarchie. Si on hérite d’un penalty, je ne me cacherai pas. Pareil pour les coups-francs et les coups de coin, même si j’ai appris à partager (il grimace). Quand c’est sur les flancs, je prends mes responsabilités. Dans l’axe, je laisse tirer quelqu’un d’autre.

Tu as récupéré le numéro 10. C’était important?

Hazard: Ce n’était pas une obligation mais je me sens mieux avec ce numéro. Lorsque j’ai appris que Kruse allait partir, j’ai tâté le terrain pour voir si je pouvais récupérer le 10. La direction du club n’était pas contre. A Zulte Waregem aussi, j’avais dû attendre le départ de Franck Berrier. Demandez à n’importe quel joueur offensif quel numéro il veut, il vous répondra: le 10.

Eden, ton frère, a déclaré dans une interview qu’il aimerait marquer davantage. C’est aussi quelque chose qui te préoccupe?

Hazard: Si j’ai l’occasion de marquer, je saisis ma chance mais je ne suis pas obsédé par cela et Eden non plus. Il sait qu’il ne sera jamais un tueur. Nous ne sommes pas des attaquants mais des meneurs de jeu. Nous ne sommes pas faits pour marquer des buts à la pelle, c’est génétique.

Tu ne devrais pas prendre exemple sur Kevin De Bruyne? Avant, il se faisait surtout remarquer par ses assists mais désormais, il marque régulièrement.

Hazard: Je prends surtout exemple sur son parcours. On ne voulait plus de lui à Chelsea mais il a refait surface en Allemagne pour devenir, et de loin, le meilleur joueur de Bundesliga la saison dernière. Les Allemands sont fous de lui. C’est l’exemple-même du joueur qui a progressé régulièrement. Maintenant, il doit confirmer à Manchester City.

Par Alain Eliasy à Mönchengladbach

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