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Racisme dans le football britannique: mise en garde de la ministre des Sports

Les ambitions de la Fédération anglaise de football (FA) d’organiser des évènements sportifs majeurs pourraient être sérieusement remises en cause si elle ne « remet pas de l’ordre » dans certains des dossiers qui la concernent, comme le racisme, a averti mardi la ministre des Sports britannique Tracey Crouch.

La ministre a notamment expliqué dans une interview au Daily Telegraph que le président de la FA, Greg Clarke avait tort de croire que les pouvoirs publics ne pouvaient pas faire grand-chose pour réguler la Fédération. La ratification prochaine du Code de gouvernance dans le sport mis en place par le gouvernement doit notamment lui donner davantage de moyens pour agir.

Mme Crouch a aussi clairement indiqué que si les choses ne changeaient pas, le gouvernement n’hésiterait pas à refuser son soutien financier, nécessaire à l’organisation de grandes manifestations sportives, comme le Championnat d’Europe féminin de 2021 ou la finale de Ligue des champions de 2023, visées par la Fédération.

Ces déclarations interviennent quelques jours après des auditions houleuses, jeudi, à la Commission parlementaire britannique chargée du sport autour du cas Mark Sampson, l’ex-sélectionneur de l’équipe d’Angleterre dames renvoyé en septembre, après des accusations de racisme. La Commission avait notamment qualifié la gestion de cette affaire par la FA de « bordélique ».

Si la Fédération s’était excusée auprès des joueuses, son directeur Martin Glenn avait refusé d’admettre les erreurs de la FA dans la gestion du cas Sampson. De son côté, le président Greg Clarke avait refusé de s’excuser personnellement auprès d’Eni Aluko, l’une des joueuses victime de ces propos.

« Il faut vraiment que la FA remette de l’ordre. Cela passe par un changement de mentalités au sein de la Fédération. Il faut vraiment qu’elle soit très ferme pour s’assurer que ce qui s’est passé entre Sampson et Eni Aluko ne se reproduise pas », a expliqué la ministre.

En revanche, Mme Crouch a coupé court aux demandes de certains parlementaires réclamant le départ de Clarke et Glenn. « Même si je comprends cette position, je ne pense pas que ce soit à un ministre de dire qui doit ou pas diriger une fédération », a-t-elle déclaré.

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