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Qatar 2022: l’Allemagne plaide pour un ultimatum sur les conditions de travail

Pour la Fédération allemande de football, le Qatar devrait avoir jusqu’à la fin de l’année 2015 pour améliorer les conditions de travail des ouvriers ou perdre le droit d’accueillir le Mondial 2022.

Le patron du football allemand (DFB) Wolfgang Niersbach estime que la Fifa devrait lancer un ultimatum au Qatar pour améliorer les conditions de travail dans le pays afin de conserver l’organisation du Mondial 2022, dans une interview dimanche à l’hebdomadaire Der Spiegel.

« Du point de vue de la DFB, ce serait dans l’intérêt du Qatar de définir une période au terme de laquelle une organisation indépendante telle Amnesty International ou la Confédération syndicale internationale pourrait évaluer les conditions de travail dans les stades de la Coupe du monde », déclare Niersbach. Selon lui, le Qatar devrait avoir jusqu’à la fin de l’année 2015 pour faire des progrès significatifs dans ce domaine au risque de perdre son droit d’accueillir le Mondial 2022.

Niersbach a annoncé vendredi son intention d’être candidat au Comité exécutif de la Fifa après le retrait en mai de son compatriote et ex-président de la DFB Théo Zwanziger.

Depuis sa désignation, le Qatar est sous pression en raison des allégations de corruption dans l’attribution du Mondial-2022, des conditions de travail sur les chantiers du Mondial et des piètres résultats en matière de droits de l’Homme.

Mi-novembre, le Qatar a promis d’annoncer une nouvelle législation du travail d’ici quelques mois. En mai, le riche émirat, qui héberge 1,6 millions de travailleurs étrangers, avait déjà annoncé son intention d’abolir le très controversé système de parrainage (« kafala »), qui met des travailleurs à la merci de leurs employeurs, les empêchant potentiellement de quitter le pays ou de changer d’emploi.

Depuis Manille, le président de la Fifa Sepp Blatter a de nouveau affirmé dimanche que le Qatar ne risque pas de se voir retirer l’organisation du Mondial-2022 alors que des nouvelles interrogations sur les conditions d’attribution des compétitions de 2018 et 2022 apparaissent.

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